Elle sera sauvée en devenant mÚre

« Elle sera nĂ©anmoins sauvĂ©e en devenant mĂšre, si elle persĂ©vĂšre avec modestie dans la foi, dans la charitĂ©, et dans la saintetĂ©. » (1 TimothĂ©e 2 : 15)


Le salut de la femme dĂ©pend t-il aussi de son statut de mĂšre ? Quel sera alors le sort des femmes mortes en christ sans avoir d’enfants ? Comment comprendre les paroles de l’Ecriture Ă  ce sujet ?


J’ai entendu des explications inimaginables et extravagantes au sujet du passage de 1 TimothĂ©e 2 : 15, que je m’Ă©tais mis Ă  cƓur d’en rechercher la comprĂ©hension exacte (ou la plus en accord avec les Ecritures).

Certains ont affirmĂ©s que la femme dont on parle ici n’est pas Ă  prendre de façon littĂ©rale, mais allĂ©gorique, chose qui Ă  mon avis ne tient pas la route si l’on se rĂ©fĂšre au contexte (commercer au verset 8). Adam comme Eve qui y sont citĂ©s ne sont pas pris allĂ©goriquement (de mĂȘme que le pĂ©chĂ© qu’ils ont commis).

DĂšs le dĂ©but de ma recherche, j’Ă©tais conscient que le terme qui pose problĂšme dans ce passage est « sauvĂ© ». Beaucoup se demandent pourquoi le salut d’une femme serait conditionnĂ© par le fait de devenir mĂšre. C’est ainsi que j’ai commencĂ© Ă  chercher les diffĂ©rents sens que peut revĂȘtir le mot salut dans la Bible, surtout dans le nouveau testament.

Je suis tombĂ© sur la note sur Romains 1 : 16 dans la Sainte Bible avec les commentaires de C.I. Scottfield et guide d’Ă©tudes bibliques. Il y est rapportĂ© que :

Trois temps marquent l’Ɠuvre du salut chez le chrĂ©tien.

1. Le chrétien est sauvé de la culpabilité et de la condamnation du péché

« Mais Dieu, qui est riche en misĂ©ricorde, Ă  cause du grand amour dont il nous a aimĂ©s, nous qui Ă©tions morts par nos offenses, nous a rendus Ă  la vie avec Christ (c'est par grĂące que vous ĂȘtes sauvĂ©s); (..) Car c'est par la grĂące que vous ĂȘtes sauvĂ©s, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. » (EphĂ©siens 2 : 4 – 5, 8)

2. Le chrĂ©tien continue a ĂȘtre sauvĂ© de l’habitude et de la domination du pĂ©chĂ© :

« Ainsi, mes bien-aimĂ©s, comme vous avez toujours obĂ©i, travaillez Ă  votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma prĂ©sence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »  (Philippiens 2 : 12 – 13)

3. Le chrétien sera sauvé, lors du retour du Seigneur de toute les infirmités corporelles qui sont le conséquence du péché et de la malédiction de Dieu sur le monde pécheur.

« J'estime que les souffrances du temps prĂ©sent ne sauraient ĂȘtre comparĂ©es Ă  la gloire Ă  venir qui sera rĂ©vĂ©lĂ©e pour nous. Aussi la crĂ©ation attend-elle avec un ardent dĂ©sir la rĂ©vĂ©lation des fils de Dieu. Car la crĂ©ation a Ă©tĂ© soumise Ă  la vanitĂ©, -non de son grĂ©, mais Ă  cause de celui qui l'y a soumise, - avec l'espĂ©rance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part Ă  la libertĂ© de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu'Ă  ce jour, la crĂ©ation tout entiĂšre soupire et souffre les douleurs de l'enfantement. Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prĂ©mices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mĂȘmes, en attendant l'adoption, la rĂ©demption de notre corps. »  (Romains 8 : 18 – 23)

Par rapport à ces éléments, je me suis posé les questions suivantes en ce qui concerne le salut évoqué dans 1 Timothée 2 : 15 :

* Est-ce le salut de la culpabilitĂ© et de la condamnation du pĂ©chĂ© sans laquelle l’homme (comme la femme) vivront l’Ă©ternitĂ© loin de Dieu (en enfer) ?

La rĂ©ponse est nĂ©gative (Non !), parce que la femme dont on parle se trouve dans l’Eglise oĂč elle Ă©coute l’instruction.  L’Ă©glise Ă©tant le corps qui rassemble ceux qui ont Ă©tĂ© sauvĂ© en croyant en JĂ©sus-Christ, la femme dont on parle est dĂ©jĂ  sauvĂ©.

« Et le Seigneur ajoutait chaque jour Ă  l'Église ceux qui Ă©taient sauvĂ©s. » (Actes 2 : 47)

* Est-ce le fait d’ĂȘtre sauvĂ© des infirmitĂ©s corporelles dont on parle dans 1 TimothĂ©e 2 : 15 ? Ce salut au sujet duquel Paul languit en espĂ©rant ĂȘtre vite dĂ©barrassĂ© de ce corps de pĂ©chĂ© ?

Non ! Ce salut aura lieu au retour de notre Seigneur Jésus-Christ

« Ainsi en est-il de la rĂ©surrection des morts. Le corps est semĂ© corruptible; il ressuscite incorruptible; il est semĂ© mĂ©prisable, il ressuscite glorieux; il est semĂ© infirme, il ressuscite plein de force; il est semĂ© corps animal, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. » (1 Corinthiens 15 : 42 – 44)

* Est-ce le salut habituel de la condamnation du péché dont on parle ?

Bien que ce ne soit pas totalement ça, on peut y trouver cette connotation dans 1 TimothĂ©e 2 : 15, puisque l’on souligne que ce salut aura lieu si la femme persĂ©vĂšre avec modestie dans la foi, dans l’amour et dans la saintetĂ©.

« Elle sera nĂ©anmoins sauvĂ©e en devenant mĂšre, si elle persĂ©vĂšre avec modestie dans la foi, dans la charitĂ©, et dans la saintetĂ©. » (1 TimothĂ©e 2 : 15)

Maintenant que nous savons que le salut dont il est question au sujet des femmes en rapport avec la maternitĂ©, il nous faut mieux analyser en quoi le fait d’ĂȘtre mĂšre est reliĂ© au salut.

Il faut commencer par souligner que c’est aprĂšs avoir interdit Ă  la femme d’enseigner et de prendre autoritĂ© sur l’homme qu’il est mentionnĂ© qu’elle sera nĂ©anmoins sauvĂ©e en devenant mĂšre.

« Je ne permets pas Ă  la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autoritĂ© sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence. (…) Elle sera nĂ©anmoins sauvĂ©e en devenant mĂšre, si elle persĂ©vĂšre avec modestie dans la foi, dans la charitĂ©, et dans la saintetĂ©. » (1 TimothĂ©e 2 : 12, 15)

Donc, la femme en ce qui concerne  l’enseignement des Saintes Ecritures dans l’AssemblĂ©e se trouve dans une position dĂ©favorable, puisque cela lui est interdit.

« que les femmes se taisent dans les assemblĂ©es, car il ne leur est pas permis d'y parler; mais qu'elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris Ă  la maison; car il est malsĂ©ant Ă  une femme de parler dans l'Église. Est-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie? ou est-ce Ă  vous seuls qu'elle est parvenue? Si quelqu'un croit ĂȘtre prophĂšte ou inspirĂ©, qu'il reconnaisse que ce que je vous Ă©cris est un commandement du Seigneur. » (1 Corinthiens 14 : 34 -  37)

Elle Ă©chappe Ă  cette position (de manquer d’apporter sa contribution Ă  l’enseignement) en devenant mĂšre parce qu’elle doit s’occuper de la formation spirituelle de ses enfants en leur enseignant la saine doctrine, si toutefois elle persĂ©vĂšre avec modestie dans la foi, dans l’amour et dans la SaintetĂ©. C’est de ça dont il est question quand on affirme qu’elle sera sauvĂ© en devenant mĂšre.

Pour mieux illustrer cela, prenons l’exemple de TimothĂ©e Ă  qui fut adressĂ© la lettre dans laquelle Paul mentionne cette position de la femme.

TimothĂ©e Ă©tait fils d’un PĂšre grec et d’une femme juive fidĂšle (qui persĂ©vĂ©ra dans la foi, l’amour et la saintetĂ©).

« Il se rendit ensuite Ă  Derbe et Ă  Lystre. Et voici, il y avait lĂ  un disciple nommĂ© TimothĂ©e, fils d'une femme juive fidĂšle et d'un pĂšre grec. » (Actes 16 : 1)

Eunice, mĂšre de TimothĂ©e, s’occupa de la formation spirituelle de celui-ci dĂšs son enfance, lui transmettant la foi Ă  mĂȘme de le sauver.

« Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises; dĂšs ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage Ă  salut par la foi en JĂ©sus Christ. » (2 TimothĂ©e 3 : 14 – 15)

« Je rends grĂąces Ă  Dieu, que mes ancĂȘtres ont servi, et que je sers avec une conscience pure, de ce que nuit et jour je me souviens continuellement de toi dans mes priĂšres, me rappelant tes larmes, et dĂ©sirant te voir afin d'ĂȘtre rempli de joie, gardant le souvenir de la foi sincĂšre qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aĂŻeule LoĂŻs et dans ta mĂšre Eunice, et qui, j'en suis persuadĂ©, habite aussi en toi. » (2 TimothĂ©e 1 : 3 – 5)

Alors qu’elle ne pouvait le faire Ă  l’Eglise (enseigner), la mĂšre de TimothĂ©e dispensa Ă  son fils un enseignent de qualitĂ© sur la foi et la doctrine chrĂ©tienne qui fit de lui un homme respectĂ© parmi les frĂšres.

« Il se rendit ensuite Ă  Derbe et Ă  Lystre. Et voici, il y avait lĂ  un disciple nommĂ© TimothĂ©e, fils d'une femme juive fidĂšle et d'un pĂšre grec. Les frĂšres de Lystre et d'Icone rendaient de lui un bon tĂ©moignage. » (Actes 16 : 1– 2)

Ainsi, Eunice fut sauvĂ© de sa condition dĂ©favorable de ne pas enseigner dans l’assemblĂ©e en devenant mĂšre, puisqu’ayant persĂ©vĂ©rĂ© dans la foi, l’amour et la saintetĂ©, elle inculqua Ă  son fils une Ă©ducation saine par les enseignements qu’elle lui prodiguait.

Vu dans cette perspective, je crois que la compréhension de 1 Timothée 2 : 15 ne posera des problÚmes.

Commentaires

  1. merci beaucoup pour cette etude , sa m'a vraiment eclairé!! que Dieu vous benisse et continue a vous éclairer pour sa gloire !

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