« Car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi. » (Romains 5 : 13)
« Pourquoi donc la loi? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur. » (Galates 3 : 19)
La loi n’existait-elle pas avant Moïse ? Beaucoup vont répondre oui à cette question, en soulignant qu’il est écrit que « la loi est venue avec Moïse et que la grâce et la vérité sont venues avec Jésus » (Jean 1 : 17). Seulement, un minutieux examen des écritures montre que l’on retrouve la loi même avant Moïse et donc que Jean 1 :17 doit revêtir un sens plus profond que son sens littéral.
De même que pour la question précédente, nombreux sont ceux qui acquiesceront à la question de savoir si la loi ne sera plus de vigueur lors du règne du christ sur la terre. Nous avons vu que la loi n’a pas été abolie à Golgotha ;
Tout d’abord, il faut savoir que la bible définit le péché comme la violation de la loi (Lévitique 5 : 17 ; 1 Jean 3 : 4). Ceci veut dire que chaque fois qu’il est fait mention du péché dans
Ainsi, Adam en péchant avait violé la loi de Dieu. Si ce n’était pas le cas, aucun péché ne lui aurait été imputé.
« Et l'Éternel Dieu dit: Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger? » (Genèse 3 : 11).
Quand Noé fut trouvé intègre devant Dieu, c’est parce qu’il marchait selon ses commandements.
« Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu. » (Genèse 6 : 9)
La marche avec Dieu a toujours impliquée l’obéissance à certaines règles même quand la foi est le premier élément qui entre en jeu. Nous voyons par exemple qu’Abraham dont la foi est devenue un modèle, a été obéissant aux ordres, commandements et lois de Dieu.
« …Abraham a obéi à ma voix, et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois. » (Genèse 26 : 5)
Abraham connaissait donc les lois de Dieu avant qu’elles ne soient données à Moïse. Joseph aussi était au courant de ces lois, c’est pourquoi il considérait l’adultère comme un péché contre Dieu et quelque chose de moralement mal.
« Après ces choses, il arriva que la femme de son maître porta les yeux sur Joseph, et dit: Couche avec moi! Il refusa, et dit à la femme de son maître: Voici, mon maître ne prend avec moi connaissance de rien dans la maison, et il a remis entre mes mains tout ce qui lui appartient. Il n'est pas plus grand que moi dans cette maison, et il ne m'a rien interdit, excepté toi, parce que tu es sa femme. Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu? » (Genèse 39 : 7 – 9)
Dieu rend aussi témoigne que Lévi, fils de Jacob, connaissait la loi.
« Vous saurez alors que je vous ai adressé cet ordre, Afin que mon alliance avec Lévi subsiste, Dit Yahvé des armées. 5 Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix, Ce que je lui accordai pour qu'il me craignit; Et il a eu pour moi de la crainte, Il a tremblé devant mon nom. 6 La loi de la vérité était dans sa bouche, Et l'iniquité ne s'est point trouvée sur ses lèvres; Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, Et il a détourné du mal beaucoup d'hommes. » (Malachie 2 : 4 – 6)
On peut constater que dans tout le livre de Genèse, les lois indiquées dans les dix commandements étaient considérées comme divines et leur transgression comme un péché contre Dieu.
1. Yahvé est le seul Dieu (Genèse 4 : 12 – 22)
2. Pas commettre l’idolâtrie (Genèse 35 : 1 – 7)
3. Ne pas prendre le nom de Dieu en vain (Genèse 4 :26 ; Genèse 26 : 25)
4. Sanctifier le sabbat (Genèse 2 : 2 – 3 ; Exode 16 : 23 – 30)
5. Honorer les parents (Genèse 9 : 23 – 30)
6. Ne pas commettre de meurtre (Genèse 4 : 8 - 11,15 ; 9 : 5 – 6)
7. Ne pas commettre d’adultère (Genèse 20 : 3 – 6 ; 39 : 7 – 10)
8. Ne pas voler (Genèse 44 : 8 ; 27 : 1 – 41)
9. Ne pas mentir (Genèse 20 : 9 ; 12 : 11 – 20)
10. Ne pas convoiter (Genèse 3 : 6, 17 – 19)
Mais, il est important de souligner que ce ne sont pas seulement les dix commandements dont on retrouve la trace dans
Ainsi :
- En Genèse 4 : 3 – 4 nous voyons qu’Abel sacrifia à Dieu des premiers-nés de son troupeau (Exode 34 : 19) et Caïn des fruits de la terre (Exode 34 : 26) ;
- En Genèse 7 : 2, Dieu demande à Noé de prendre 7 paires par animaux purs et une paire par animaux impurs. Lévitique 11 nous donne les détails sur les animaux de chaque catégorie. Donc, Noé savait catégoriser les animaux purs et impurs avant que Moïse ne fasse connaître cette distinction aux fils d’Israël ;
- Genèse 9 : 4 nous interdit de manger le sang, interdiction reformulée dans Lévitique 17 : 1& - 14 et Actes 15 : 20 et 29 ;
- Genèse 38 : 8 nous informe de la pratique du Lévirat parmi les fils de Jacob avant que Moïse n’écrive cela dans le livre de la loi en Deutéronome 25 : 5 – 6 ;
- Genèse 14 : 20 et 28 : 22 nous apprennent qu’Abraham et Jacob avaient connaissance de la pratique de la dîme bien avant que Moïse ne reçoive la loi sur le Mont Sinaï (Lévitique 27 : 30).
Le fait qu’il soit aussi fait mention d’un sacrificateur de l’Eternel, Melchisédek, plusieurs centaines d’années avant l’instauration du sacerdoce lévitique montre que les lois sur le sacerdoce et les sacrifices étaient également connues.
« Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très Haut. » (Genèse 14 : 18)
Il est intéressant de noter que Melchisédek n’était pas hébreux (ou juifs), car celui de qui il recevra la dîme (Abraham) est le premier de tous les hébreux. Donc, les lois divines étaient connues d’un grand nombre de personnes, toutes races confondues, avant qu’elles ne soient données à Moïse au Sinaï.
Nous voyons que Job, un contemporain des patriarches et dont il n’est fait référence d’aucun lien de parenté avec eux, pratiquait les sacrifices d’expiation pour les péchés de ses enfants.
« Il y avait dans le pays d'Uts un homme qui s'appelait Job. Et cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du mal. Ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois soeurs à manger et à boire avec eux. Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d'eux un holocauste; car Job disait: Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur coeur. C'est ainsi que Job avait coutume d'agir. » (Job 1 : 1, 4 – 5)
Comme Abraham qui avait obéit aux commandements, statuts, ordres et lois de l’Eternel (Genèse 26 : 5), il est rendu le même témoignage de Job. Celui-ci avoue qu’il connaissait les commandements de Dieu.
« Je n'ai pas abandonné les commandements de ses lèvres; J'ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche. » (Job 23 : 12)
Comme nous pouvons le constater, ce ne sont pas seulement les lois morales qui étaient connues. Toute la loi divine existait et était connue avant sa promulgation au Sinaï par le gens de toutes les nations et race.
Seulement, plus le temps passa, plus la connaissance des choses divines disparaissait de la terre. Ainsi, seul un petit groupe des personnes garda la connaissance des lois divines.
En choisissant Abraham pour être le père des croyants, Dieu voulait qu’il enseigne à sa postérité à garder ses voies, ses lois notamment.
« Alors l'Éternel dit: Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire?... Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. Car je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu'ainsi l'Éternel accomplisse en faveur d'Abraham les promesses qu'il lui a faites... » (Genèse 18 : 17)
Et nous avons pu voir que les descendants d’Abraham (Jacob, Joseph, Lévi, etc.) connaissaient les lois divines auxquelles ils faisaient un effort de se conformer. Les descendants d’Abraham sont chargés de la mission de rétablir la connaissance de la loi parmi toutes les nations. C’est ainsi qu’ils sont appelés la lumière du monde.
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée » (Matthieu 5 : 14)
« Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier. Je jure, et je le tiendrai, D'observer les lois de ta justice. » (Psaumes 119 : 105 – 106)
« Prophétie d'Ésaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem. Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne de la maison de l'Éternel Sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, Et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s'y rendront en foule, et diront: Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, A la maison du Dieu de Jacob, Afin qu'il nous enseigne ses voies, Et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, Et de Jérusalem la parole de l'Éternel. » (Esaïe 2 :1 – 3)
Il a cependant été constaté que lors de leur séjour en Egypte, les fils D’Israël eux aussi oublièrent les voies de leurs pères et la loi de leur Dieu. C’est ainsi qu’avant même leur sortie d’Egypte, fort déplu par ce comportement, Dieu avait risqué de répandre sa colère sur les fils de Jacob.
« Je leur dis: Rejetez chacun les abominations qui attirent ses regards, et ne vous souillez pas par les idoles de l'Égypte! Je suis l'Éternel, votre Dieu. Et ils se révoltèrent contre moi, et ils ne voulurent pas m'écouter. Aucun ne rejeta les abominations qui attiraient ses regards, et ils n'abandonnèrent point les idoles de l'Égypte. J'eus la pensée de répandre ma fureur sur eux, d'épuiser contre eux ma colère, au milieu du pays d'Égypte.» (Ezéchiel 20 : 7 – 8)
« Maintenant, craignez l'Éternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu'ont servis vos pères de l'autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l'Éternel » (Josué 24 : 14)
Moïse fut mandaté par Dieu pour dire aux Israélites que le Dieu de leurs pères, dont ils avaient en grande partie perdu la connaissance, s’était souvenu d’eux et allait les délivrer.
« Dieu dit encore à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël: Yahvé, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous. Voilà mon nom pour l'éternité, voilà mon nom de génération en génération. Va, rassemble les anciens d'Israël, et dis-leur: Yahvé, le Dieu de vos pères, m'est apparu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il a dit: Je vous ai vus, et j'ai vu ce qu'on vous fait en Égypte, 17 et j'ai dit: Je vous ferai monter de l'Égypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel. » (Exode 3 : 15 – 17)
A cause de la corruption des fils d’Israël avec les dieux d’Egypte, il était primordial qu’il leur soit donné la vraie loi, celle de Yahvé, qu’ils n’avaient cessés de transgresser en Egypte.
« Pourquoi donc la loi? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur. » (Galates 3 : 19)
Les fils d’Israël devaient garder la loi car c’est par eux que devait venir la postérité promise, le Christ.
« Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit: et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ. » (Galates 3 : 16)
Le Christ était promis comme la véritable lumière des nations en ce qu’il enseignerait aux peuples du monde entier à observer la loi de Dieu.
« Mon peuple, sois attentif! Ma nation, prête-moi l'oreille! Car la loi sortira de moi, Et j'établirai ma loi pour être la lumière des peuples. » (Esaïe 51 : 4)
« Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations, Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. » (Esaïe 42 : 6 - 7)
« Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.» (Jean 8 : 12à)
Le Christ devait aussi rétablir la compréhension exacte de la loi. Il nous informera même que l’attitude de chaque personne envers celle-ci se pris en compte pour déterminer sa position dans le royaume des cieux.
« Ne pensez pas que je sois venu pour détruire la loi de Moïse et l’enseignement des prophètes. Je ne suis pas venu pour les détruire mais pour leur donner leur véritable sens. Je vous le déclare, c’est la vérité : aussi longtemps que le ciel et la terre dureront, ni la plus petite lettre ni le plus petit détail de la loi ne seront supprimés, et cela jusqu’à la fin de toutes choses. C’est pourquoi, celui qui désobéit même au plus petit des commandements et enseigne aux autres à agir ainsi, sera le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui obéit à la loi et enseigne aux autres à agir ainsi, sera grand dans le Royaume des cieux. » (Matthieu 5 : 17 – 20, Français Courant)
En plus du rétablissement de la connaissance de la loi, Jésus était venu sauver tous les pécheurs par sa justice.
« C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché,... car, jusqu'à (la promulgation de) la loi, le péché était dans le monde ; mais le péché n'est pas mis en compte, quand il n'y a pas de loi. Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. Mais il n'en est pas du don gratuit comme de la faute ; car, si par la faute d'un seul, beaucoup sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don qui vient de la grâce d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup. Il n'en va pas de ce don comme du péché d'un seul homme. Car le jugement après une seule faute (aboutit) à la condamnation, tandis que le don gratuit après de nombreuses fautes (aboutit) à la justification. » (Romains 5 : 12 – 16, Colombe)
Ici Paul décrit la règle juridique du « nullum crimen, nulla poena sine lege » (pas des crimes et des peines sans la loi) d’une façon un peu complexe pour montrer que si un crime (péché) est punit (condamné), c’est qu’il existe une loi pour cela.
Ainsi, il amène le lecteur à constater :
1. Qu’avant la promulgation de la loi au Sinaï, le péché était dans le monde ;
2. Or, le péché n’est pas mis en compte (condamné) quand il n’y a pas de loi ;
3. Pourtant, la mort qui est la conséquence, la peine pour l’infraction « péché », a régné d’Adam à Moïse
La conclusion de ce syllogisme devrait alors être :
4. Donc, la loi a existée depuis Adam (avant Moïse).
A cause de ce fait, le jugement intervenu après la faute d’Adam, jugement qui a conduit à sa condamnation, était tout a fait justifié.
« Car le jugement après une seule faute (aboutit) à la condamnation, tandis que le don gratuit après de nombreuses fautes (aboutit) à la justification. » (Romains 5 : 16, Colombe)
Comment pouvons-nous alors comprendre les affirmations de l’apôtre en Romains 5 : 20 ?
« Or, la loi est intervenue pour que la faute soit amplifiée ; mais là où le péché s'est amplifié, la grâce a surabondé. De la sorte, comme le péché a régné avec la mort, ainsi la grâce règne par la justice, pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 5 : 20, Colombe)
La version Parole de vie, le rend le verset ci-haut de la façon suivante :
« La loi est arrivée, et les fautes sont devenues de plus en plus nombreuses. Mais là où les péchés sont devenus de plus en plus nombreux, les bienfaits de Dieu ont été plus nombreux encore. » (Romains 5 : 2O, Parole de vie)
Paul développe cette idée, deux chapitres plus loin, où il affirme :
« Qu'est-ce à dire ? La loi serait-elle péché ? Certes non! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Ainsi je n'aurais pas connu la convoitise si la loi n'avait dit: Tu ne convoiteras pas. 8 Saisissant l'occasion, le péché a produit en moi toutes sortes de convoitises par le moyen du commandement. Car, sans loi, le péché est chose morte. 9 Jadis, en l'absence de loi, je vivais. Mais le commandement est venu, le péché a pris vie 10 et moi je suis mort: le commandement qui doit mener à la vie s'est trouvé pour moi mener à la mort. 11 Car le péché, saisissant l'occasion, m'a séduit par le moyen du commandement et, par lui, m'a donné la mort. 12 Ainsi donc, la loi est sainte et le commandement saint, juste et bon. » (Romains 7 : 7 – 12)
Le but de l’apôtre n’est pas de démontrer que la loi a été absente à un certain moment de l’existence de l’homme. Il veut plutôt montrer que le péché n’aurait pas existé s’il n’y avait pas de loi. De même que c’est parce que la lumière existe qu’il y a les ténèbres, de même c’est parce que la loi existe qu’il y a le péché ou en d’autre terme, le fait qu’une règle existe implique qu’il existe sa violation. Adam et Eve n’auraient pas connu le péché s’il ne leur avait pas été interdit de manger du fruit de l’arbre du milieu du jardin. Cette interdiction activa la convoitise qui les conduisit à violer l’interdiction.
« La femme vit que l'arbre était bon à manger, séduisant à regarder, précieux pour agir avec clairvoyance. Elle en prit un fruit dont elle mangea, elle en donna aussi à son mari qui était avec elle et il en mangea. » (Genèse 3 : 6)
En affirmant que « jadis, en l’absence de la loi, je vivais », l’apôtre veut juste démontrer que la non connaissance d’une règle, d’un commandement, d’une loi, il n’existe aucune incitation à la violer. Tandis que face à un commandement, une règle, le cœur de l’homme, envahi par la convoitise, est poussé à le violer. De là découle la constatation de l’impossibilité de la loi à sauver l’homme.
« Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. 13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.» (Romains 2 : 12 – 13)
Ici encore, en parlant de ceux qui ont péché sans la loi, l’apôtre Paul ne sous entendent pas l’absence de la loi, mais l’absence de la connaissance de celle-ci. Comme nous l’avions vu au début, la connaissance de la loi s’était dissipée de la terre. C’est pourquoi Abraham fut choisie afin d’enseigner à sa descendance après lui à marcher selon les voies de Dieu. Ceci, jusqu’à ce que vienne la postérité promise, le Christ qui remettre la lumière de la loi au sein des peuples. C’est pourquoi, il jugera ses disciples selon leur attitude par rapport à la loi, élevant comme le plus grand dans son royaume ceux qui l’auront respecté et enseigné tandis que ceux qui auront bafoués le plus petit de ses commandements recevront un rang inférieur.
« Mais celui qui obéit à la loi et enseigne aux autres à agir ainsi, sera grand dans le Royaume des cieux. » (Matthieu 5 : 20, Français Courant)
« 14 Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes; 15 ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.
Paul argue que même si les nations ne connaissent pas la loi, l’essentiel de celle-ci (l’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain, Matthieu 22 : 35 – 40) est inscrit dans les cœurs, c’est ainsi que leurs pensées s’accusent ou se défendent quand ils posent des actes.
De ce qui précède, nous pouvons comprendre que la loi (morale comme cérémonielle, la bible ne fait aucune différence) avait existée avant sa promulgation au Sinaï. Autant la loi a existé avant Moïse, autant elle a continuée à exister après la venue et le départ du Christ et existera même dans le royaume des cieux.
« Mon peuple, sois attentif! Ma nation, prête-moi l'oreille! Car la loi sortira de moi, Et j'établirai ma loi pour être la lumière des peuples. » (Esaïe 51 : 4)
« Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations, Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. » (Esaïe 42 : 6 - 7)
Nous apprenons par exemple que lors du millénium, toutes les nations viendront célébrer à Jérusalem la fête des tabernacles, une fête qui fut pourtant instituée en souvenir du fait que les enfants d’Israël habitèrent sous des tentes après avoir quitté l’Egypte.
«Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour se prosterner devant le roi, Yahvé des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles. 17 S'il y a des familles de la terre qui ne montent pas à Jérusalem pour se prosterner devant le roi, Yahvé des armées, la pluie ne tombera pas sur elles. » (Zacharie 14 : 16 – 17)
Cette fête fut célébrée sous Moïse, sous les rois d’Israël et après l’Exil à Babylone. A ce sujet, il est rapporté dans le livre d’Esdras que :
« 1 Le septième mois arriva, et les enfants d'Israël étaient dans leurs villes. Alors le peuple s'assembla comme un seul homme à Jérusalem. 2 Josué, fils de Jotsadak, avec ses frères les prêtres, et Zorobabel, fils de Schealthiel, avec ses frères, se levèrent et bâtirent l'autel du Dieu d'Israël, pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, homme de Dieu. 3 Ils rétablirent l'autel sur ses fondements, quoiqu'ils eussent à craindre les peuples du pays, et ils y offrirent des holocaustes à Yahvé, les holocaustes du matin et du soir. 4 Ils célébrèrent la fête des tabernacles, comme il est écrit, et ils offrirent jour par jour des holocaustes, selon le nombre ordonné pour chaque jour. 5 Après cela, ils offrirent l'holocauste perpétuel, les holocaustes des nouvelles lunes et de toutes les solennités consacrées à Yahvé, et ceux de quiconque faisait des offrandes volontaires à Yahvé. 6 Dès le premier jour du septième mois, ils commencèrent à offrir à Yahvé des holocaustes. Cependant les fondements du temple de Yahvé n'étaient pas encore posés. » (Esdras 3 : 1 – 6)
Dieu promet que lors du millénium (règne de Jésus pendant mille ans), ce ne sont pas seulement les lois morales qui seront appliquées, mais les lois cérémonielles, celles notamment sur les fêtes et les sacrifices ont auront une place de choix dans la vie quotidienne. Ezéchiel avait eu une vision de la nouvelle ville de Jérusalem lors du règne de Jésus, vision qu’il a consigné du chapitre 40 au 48 du livre qui porte son nom. Nous y retrouvons par exemple des prescriptions sur l’autel des holocaustes :
« Il me dit: Fils de l'homme, ainsi parle le Seigneur, Yahvé: Voici les lois au sujet de l'autel, pour le jour où on le construira, afin d'y offrir les holocaustes et d'y répandre le sang. 19 Tu donneras aux prêtres, aux Lévites, qui sont de la postérité de Tsadok et qui s'approchent de moi pour me servir, dit le Seigneur, Yahvé, un jeune taureau pour le sacrifice d'expiation. 20 Tu prendras de son sang, et tu en mettras sur les quatre cornes de l'autel, sur les quatre angles de l'encadrement, et sur le rebord qui l'entoure; tu purifieras ainsi l'autel et tu en feras l'expiation. 21 Tu prendras le taureau expiatoire, et on le brûlera dans un lieu réservé de la maison, en dehors du sanctuaire. 22 Le second jour, tu offriras en expiation un bouc sans défaut; on purifiera ainsi l'autel, comme on l'aura purifié avec le taureau. 23 Quand tu auras achevé la purification, tu offriras un jeune taureau sans défaut, et un bélier du troupeau sans défaut. 24 Tu les offriras devant Yahvé; les prêtres jetteront du sel sur eux, et les offriront en holocauste à Yahvé. 25 Pendant sept jours, tu sacrifieras chaque jour un bouc comme victime expiatoire; on sacrifiera aussi un jeune taureau et un bélier du troupeau, l'un et l'autre sans défaut. 26 Pendant sept jours, on fera l'expiation et la purification de l'autel, on le consacrera. 27 Lorsque ces jours seront accomplis, dès le huitième jour et à l'avenir les prêtres offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices d'actions de grâces. Et je vous serai favorable, dit le Seigneur, Yahvé.» (Ezéchiel 43 : 18 – 27)
Et au sujet des prêtres qui serviront dans le temple il est écrit :
« Ils enseigneront à mon peuple à distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ils lui feront connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur. 24 Ils seront juges dans les contestations, et ils jugeront d'après mes lois. Ils observeront aussi mes lois et mes ordonnances dans toutes mes fêtes, et ils sanctifieront mes sabbats. » (Ezéchiel 44 : 23 – 24)
0 Commentaires:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sur ce blog sont modérés pour 3 raisons : 1) Eviter la publication des commentaires spams dont Café biblique est la cible; 2) Que Je puisse prendre connaissance de chaque commentaire étant donné que je ne suis pas connecté tous les jours et 3) Que je ne puisse pas rater une discussion qui avancerait en mon absence. Je vous remercie pour la compréhension.
Chaque commentaire publié sur ce site engage la responsabilité de son auteur. Toutefois, l'éditeur de Café Biblique se réserve le droit d'utiliser tous les commentaires publiés ici dans ses autres publications, sous n'importe quel format.
Veuillez respecter les lois de votre pays, les lois universelles, le bon sens ainsi que la bienséance dans votre commentaire.
Pour répondre à un commentaire, cliquez sur "Répondre" juste en bas du commentaire auquel vous voulez répondre.
Pour ajouter un smiley à votre commentaire, copiez les symboles à côté de l'emoticone à ajouter en n'oubliant de mettre un espace avant et après
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.