Ceci est le cinquième et dernier article d'une série de cinq où nous démontrons la fausseté des arguments avancés par le Rabbin Bentzion Kravitz contre les preuves textuelles invoquées par les chrétiens pour soutenir la messianité de Jésus de Nazareth.
Dans le premier article de notre série, nous avions vu pourquoi la citation des prophètes faites en Matthieu 2 : 13 n'était pas une prophétie fabriquée de toutes pièces. Le deuxième article nous avait permis de voir comment Esaïe 7 : 14, cité en Matthieu 1 : 23, n'est pas mal traduit et lu hors de son contexte. Dans le troisième article, nous avons démontré pourquoi en Romains 11 : 26 Paul ne traduit pas faussement Esaïe 59 : 20. Le quatrième article s'était quant à lui penché sur l'analyse de 2 Samuel 7 : 14 qui, envisagé dans son contexte, ne peut que s'appliquer au Messie, Jésus de Nazareth.
Nous allons en dernier lieu voir pourquoi, contrairement aux affirmations de Bentzion Kravitz, Michée 5 : 1 (cité dans les évangiles) appui les autres nombreuses preuves et conditions messianiques que l'on retrouve dans la vie de Jésus de Nazareth.
Lisons d'abord l'explication du Rabbin sur la preuve textuelle qu'il examine.
EXEMPLE No 5 : LE PASSAGE NE PROUVE RIEN
Les missionnaires tentent d’utiliser le verset suivant à l’appui de leur allégation selon laquelle Jésus a réalisé une prophétie prédisant que le Messie naîtra à Bethléem : « Or, c’est de toi, Bethléem-Efrata, si peu importante parmi les milliers de Juda, c’est de toi que je veux que sorte celui qui est destiné à dominer sur Israël et dont l’origine remonte aux temps lointains, aux jours antiques » (Michée 5:1).
Ce verset n’est pas une prophétie annonçant que le Messie naîtra à Bethléem. Le passage déclare simplement qu’il a été prédéterminé que les racines du Messie remonteront jusqu’à Bethléem, ce qui correspond à cette autre prophétie biblique annonçant qu’il descendra du roi David, lequel était originaire de Bethléem, comme indiqué dans I Samuel 16:18. (Rabbin Bentzion Kravitz, La réponse juive aux missionnaires, p. 26)
On remarque dans l'argumentation du Rabbin Bentzion Kravitz qu'il sort la citation de Michée 5 : 1 faites dans les évangiles de son contexte. Ainsi, quand on va lire le texte des évangiles où on cite Michée 5 : 1, on constate que ce ne sont pas des chrétiens qui avaient cités ce passage, encore moins Jésus ou un de ses disciples, mais des sacrificateurs et des scribes qui avaient compris que Michée 5 : 1 parle de l'endroit où devait naître le Messie.
"1 Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, 2 et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. 3 Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. 4 Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa auprès d'eux où devait naître le Christ. 5 Ils lui dirent: A Bethléhem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète: 6 Et toi, Bethléhem, terre de Juda, Tu n'es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, Car de toi sortira un chef Qui paîtra Israël, mon peuple." (Matthieu 2 : 1 – 6)
Les évangiles rapportent beaucoup des déclarations des sacrificateurs, des scribes et des pharisiens, celles appuyant (à leur insu) la messianité de Jésus comme celles la réfutant (souvent de manière très catégorique). Dans les six premiers versets de Matthieu 2, on nous rapporte comment sur demande d'Hérode, des scribes et des sacrificateurs avaient identifiés Bethléhem comme la ville natale du Messie, selon la prophétie biblique.
D'ailleurs, ce ne sont pas seulement les scribes et sacrificateurs du temps du Christ qui identifièrent Bethléhem comme la ville natale du Messie. On retrouve dans le Midrash Rabbah sur Lamentations 1 : 16 (écrit après l'époque de la première venue du Christ), une autre indication sur le fait que Bethléhem doit être la ville natale du Messie.
Dans ledit Midrash, on lit ceci :
"The following story supports what R. Judan said in the name of R. Aibu: It happened that a man was ploughing, when one of his oxen lowed. An Arab passed by and asked, ‘What are you?' He answered, ‘I am a Jew.' He said to him, ‘Unharness your ox and untie your plough' [as a mark of mourning]. ' Why? ' he asked. ' Because the Temple of the Jews is destroyed.' He inquired, ‘From where do you know this?' He answered, ‘I know it from the lowing of your ox.' While he was conversing with him, the ox lowed again. The Arab said to him, ‘Harness your ox and tie up your plough, because the deliverer of the Jews is born.' ‘What is his name?' he asked; and he answered, ‘His name is "Comforter".' ‘What is his father's name?' He answered, ' Hezekiah.' ' Where do they live? ' He answered, ‘In Birath ‘Arba in Bethlehem of Judah.' The man sold his oxen and plough and bought felt garments for children." (Midrash Rabbah sur les Lamentations, section 51, sur Lamentations 1 : 16, voir aussi Talmud de Jérusalem, Ber. 5a)
Il est dit en gros qu'un arabe rencontra un juif entrain de labourer avec ses bœufs. L'un des bœufs s'inclina, ce qui poussa l'arabe à interroger le juif sur ses origines. Lorsqu'il apprit que le laboureur était juif, l'arabe lui demanda de délier sa charrue et ses bœufs (en signe de deuil) parce que le temple des juifs venait d'être détruit. Le juif lui demanda comment il savait cela, il répondit que c'était à cause du fait que le boeuf s'était incliné. Pendant qu'ils conversaient, le boeuf s'inclina de nouveau. L'arabe dit au juif de lier sa charrue et ses boeufs parce que le rédempteur des juifs venait de naître. "Quel est son nom demanda" le juif. "Le consolateur", répondit l'arabe. "Quel est le nom de son père" demanda de nouveau le juif. L'arabe répondit que son père s'appelait Hézechias". "Où vivent-ils" demanda enfin le juif. L'arabe répondit "à Bethléhem de Juda".
Il ressort clairement de cette histoire retrouvée dans les écrits rabbiniques que Bethléhem est considéré comme la ville natale du Messie.
Dans le Targum (traduction et commentaire en araméen des Ecritures) on trouve une autre référence sur le fait que Bethléhem sera la ville natale du Messie. Dans le Targum Jonathan sur Michée 5 : 1 on lit : "Out of thee Beit-Lechem shall Messiah go forth before Me to exercise dominion over Israel. Who's Name has been spoken from old, from the day of eternity." (Traduction libre : De toi Bethléhem sortira de pour moi le Messie afin d'exercer la domination sur Israël. Celui dont le nom a été annoncé depuis le temps anciens, depuis le jour de l'éternité).
On retrouve de même dans le commentaire sur Michée 5 : 1 du Rabbi Shlomo Yitschaki (1040 – 1105 ap.J.C.), plus connu sous le nom de Rashi, une indication claire que le Messie naîtra à Bethléhem. Voici comment il commente Michée 5 : 1 :
"1 And you Bethlehem Ephrathath when David emanated, as it is stated (I Sam. 17:58): “The son of your bondsman, Jesse the Bethlehemite.” And Bethlehem is called Ephrathath, as it is said (Gen. 48:7): “On the road to Ephrath, that is Bethlehem.” you should have been the lowest of the clans of Judah You should have been the lowest of the clans of Judah because of the stigma of Ruth the Moabitess in you. from you shall emerge for Me the Messiah, son of David, and so Scripture says (Ps. 118:22): “The stone the builders had rejected became a cornerstone.” and his origin is from old “Before the sun his name is Yinnon” (Ps. 72:17)."
Rashi dit clairement au sujet de la ville de Bethléhem Ephrathath (Genèse 48 : 7) "De toi sortira pour moi le Messie, fils de David,". Il indique clairement que le Messie, fils de David, naîtra de cette ville, pas seulement qu'il sera descendant de David (sinon, pourquoi aurait-il ajouté "fils de David" après Messie ?).
Donc, l'affirmation du Rabbin Kravitz selon laquelle Michée 5 : 1 n'est pas une indication que le Messie naîtra à Bethléhem est réfutée par les scribes et les sacrificateurs du premier siècle, ainsi que les écrits rabbiniques parut plusieurs siècles après la première venue de Jésus.
Toujours au sujet de Michée 5 : 1 le Rabbin Bentzion Kravitz affirme :
Cette prétendue « preuve » avancée par les missionnaires soulève un autre problème. Une distinction majeure doit être opérée entre un texte scripturaire qui sert de preuve qu’un individu est le Messie, et un texte qui ne fait qu’énoncer une condition posée pour qu’il le soit. Une « preuve » doit être à ce point spécifique qu’un seul individu puisse la remplir. On sait, par exemple, que l’une des conditions exigées du Messie est qu’il soit juif. Si un individu est juif, il a rempli cette condition-là, mais cela ne prouve évidemment pas qu’il est le Messie, alors que des millions d’autres individus sont juifs et qu’ils correspondent tout autant à cette nécessité. De la même manière, l’indication que Jésus est né à Bethléem ne prouve rien, puisque c’est le lieu de naissance de milliers d’enfants. (Rabbin Bentzion Kravitz, La réponse juive aux missionnaires, p. 26)
C'est qui est drôle, c'est que quand le Rabbin Bentzion cite les critères spécifiques auquel devra obéir le Messie avant d'être reconnu comme tel (La réponse juive aux missionnaires, page 19), il commence par affirmer avec références scripturaires à l'appui qu'il devra être juif, alors que lui-même cite comme exemple des textes scripturaires qui ne prouvent rien, ceux qui indiquent que le Messie sera juif.
Si le Rabbin lui même n'arrive pas à apporter une seule preuve, qui à elle seule suffirait pour désigner quelqu'un comme Messie, c'est parce que les preuves comme les conditions messianiques n'agissent que de façon cumulative, pas de manière isolée. Ainsi, même si l'on retrouve dans la Bible une preuve spécifique qu'un seul individu puisse remplir pour désigner qu'il est le messie, ce titre ne peut lui être reconnu s'il failli à remplir ne fut-ce qu'une des nombreuses conditions données par Dieu dans l'Ancien Testament afin "de choisir un seul homme dans toute l'histoire, dans toutes les nations, dans tous les peuples, et d'être absolument sûrs que cet homme unique est le Messie" (Tony Alamo, Le Messie, pp.16 – 17). De même, un individu qui remplirait toutes les conditions données par Dieu devra être rejeté comme Messie s'il ne remplissait pas l'une des preuves spécifiques qui pourrait le désigner comme Messie.
On apprend du Talmud de Babylone, Sanhedrin 93b, qu'à l'époque de la deuxième guerre juive (132 ap.J.C.), bien que Bar-Kosiba fut présenté comme Messie par le Rabbin Akiva, les autres sages le rejetèrent parce qu'il n'avait pas remplit l'un des critères spécifiques auquel doit obéir le Messie. En effet, se basant sur Esaïe 11 : 3 (il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire), les sages juifs avaient déduit que le Messie aura la capacité unique de connaître les pensées secrètes des coeurs. Ainsi, quand ils testèrent Bar-Kokhba et comprirent qu'il n'arrivait pas à connaître les pensées secrètes des coeurs, ils le rejetèrent comme Messie.
A la différence de Bar-Kokhba, Jésus de Nazareth était doté de cette capacité unique de connaître les pensées secrètes des coeurs.
"1 Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer, et alla dans sa ville. 2 Et voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. 3 Sur quoi, quelques scribes dirent au dedans d'eux: Cet homme blasphème. 4 Et Jésus, connaissant leurs pensées, dit: Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos coeurs? 5 Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche? 6 Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison. 7 Et il se leva, et s'en alla dans sa maison. 8 Quand la foule vit cela, elle fut saisie de crainte, et elle glorifia Dieu, qui a donné aux hommes un tel pouvoir." (Matthieu 9 : 1 – 8, voir aussi Matthieu 12:25; Marc. 2:8; Luc. 6:8; 9:47)
Ainsi, il est bon de savoir que le fait que Jésus soit né à Bethléhem n'est pas la seule condition messianique qu'il ait remplit. Les évangiles rendent témoignage de plusieurs autres conditions messianiques que remplissait Jésus. On y trouve également le témoignage dans la vie de Jésus de Nazareth des preuves spécifiques que seul le Messie peut remplir. De l'énumération et de l'explication des plus de 300 prophéties accomplies par Jésus dont l'effet cumulatif est éblouissant, il est "clair qu'aucune autre personne dans l'histoire de la terre ne pourrait réaliser toutes les prophéties messianiques – ni même un très petit pourcentage d'entre elles – sauf Jésus de Nazareth" (Tony Alamo, Le messie selon la prophétie de la Bible, p.17).
Références
Tony Alamo, Le Messie selon les prophéties de la Bible (PDF) Je recommande particulièrement la lecture de ce livre qui démontre comment les prophéties bibliques se sont accomplies dans la vie de Jésus de Nazreth.
James Trim, Hebraic-Roots Commentary Volume 3 - Luke
Yashanet, Book of Matthew study
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Aujourd’hui, on considère Jésus-Christ comme étant le sauveur de l’humanité. Alors, comment expliquer le fait que les "annonces prophétiques" à son sujet ne se retrouvent que dans les textes hébreux ? Si Jésus était censé venir pour tout le monde, comment se fait-il que sa venue n’a été annoncé qu’à travers les écrits religieux juifs, à tel point qu’aujourd’hui, lorsqu’on veut se référer aux "prophéties" qui auraient annoncées la venue de Jésus, on se base uniquement sur les écrits juifs. Donc, Dieu avait un plan pour sauver l’humanité tout entière, mais personne à part les Juifs n’étaient au courant de ce plan, d’où l’absence de textes émanant d’autres peuples qui vont dans la même direction que les textes juifs, c’est-à-dire dans l’annonce de la venue du sauveur. Comment expliquer cela, surtout quand on sait, d’après les Evangiles, que Jésus (si toutefois il a existé…) affirme clairement "n’avoir été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël" (Matthieu 10.5-6, Matthieu 15.24) ? Aurait-on affaire à un Dieu partisan ? Est-ce là une façon d'agir qu'on pourrait qualifier d'équitable, vis-à-vis des autres peuples ?
RépondreSupprimerBien aimé, si les faits que les prophéties qui annoncent la venue de Jésus que l'on brandit aujourd'hui ne se trouvent que dans les textes hébreux, c'est parce que c'est ce peuple que Dieu avait choisit pour instrument pour propager son salut à travers le monde.
RépondreSupprimerIl est absolument faux de dire que la venue du saveur n'est pas annoncée en dehors des textes juifs. Il est bon de savoir que dans les grandes religions du monde on retrouve la même attente d'un personnage messianique qui regnera sur la terre. Les juifs orthodoxes qui ne croient pas en Jésus attendent bien un messie, que les chrétiens identifient comme étant Jésus. Chez les musulmans, il existe l'attente du Mahdi qui commencera à combattre une sorte d'Antéchrist que Jésus lui-même viendra tuer à sa venue. Les boudhistes attendent la venue du 5ème Bouddha, le Maitreya", qui sauvera le monde de la déchéance morale dans laquelle il se trouvera et règnera sur la terre. Chez les hindouhiste, c'est le 10ème avatar (Kalki) que l'on attend, un personnage incarnation du dieu créateur et qui devra règner 400.000 ans. Dans chacune de ces religions, le personnage messianique vient d'abord a un peuple précis puis apporte son salut à toute la terre.
Je suis de ceux qui voient dans la Bible le témoignage que toutes les nations connaissaient le véritable Dieu, mais que la connaissance de celui-ci ainsi que de son plan de son salut on disparu du milieu des populations du monde. Ainsi, on voit des bribes de ressemblance dans les idées qu'ont les peuples du monde entier au sujet de Dieu, de l'enfer, de la moral, de la fin du monde, du jugement dernier, du sauveur de l'humanité, etc.
Dieu a choisit de retablir la connaissance de sa personne ainsi que le culte qui lui est dû en se servant d'un peuple. C'est ainsi que les prophéties les plus clairs et les plus exactes au sujet du messie et de la destinée de l'homme et de l'humanité se retrouvent parmi les juifs.
Ceux qui aiment citer le fait que Jésus affirme être venu seulement pour le brebis perdues de la maison d'Israël omettent d'ajouter que déjà dès l'Ancien Testament il avait été annoncé que sa mission n'allait pas se limiter à ces seules brebis perdues de la maison d'Israël. Voici une prophétie qu'on lit dans livre d'Esaïe :
"6 Il dit: C'est peu que tu sois mon serviteur Pour relever les tribus de Jacob Et pour ramener les restes d'Israël: Je t'établis pour être la lumière des nations, Pour porter mon salut jusqu'aux extrémités de la terre." (Esaïe 49 : 6)
Il est encore important de se rappeler que lorsque la première prophétie messianique avait été donnée, dans le jardin d'Eden, le peuple juif n'existait pas encore. Pourtant, ces personnes qui étaient présente, nos premiers parents, avaient reçu la promesse de la venue de celui qui écrase Satan, le serpent (Genèse 3 : 15). Et, si l'on en croit le livre de Jude, Enoch avait prophétisé la venue de Dieu sur la terre plusieurs siècle avant l'apparition du premier juif (Jude 14 - 15).
La venue du saveur ayant été annoncée avant la subdivision des peuples, en quoi Dieu devrait-il être traité de partisan en choisisant un peuple particulier pour concrétiser cette promesse ?
Bizarrement, ma réponse n'a jamais été publié depuis l'année passée... Pourtant, dans l'article sur "les confusions de Branham sur le 4e sceau", vous avez affirmé dans des commentaires à un partisan de Branham que vous n'avez pas peur de publier les réponses contradictoires. Ai-je été insultant dans ma réponse, monsieur Rodney ? Je vous lève face à votre propre conscience...
SupprimerMille excuse pour ce désagrément, mais avec tous les commentaires que je dois modérer, j'étais passé à coté de votre réponse.
SupprimerSalutations, cher ami Rodney
RépondreSupprimerDésolé pour le retard, j'ai été très pris ces derniers temps.
J'ai bien lu votre réponse, et je vais en profiter pour réagir brièvement.
Tout d'abord, les infos que vous donnez sur les autres peuples concernant le concept de Messie sont très intéressantes. Cependant, vous vous rendrez compte que les conceptions messianiques que vous avez cités divergent grandement entre elles; de plus, à vous lire, on constate (arrêtez-moi si je me trompe) que vous admettez que chaque peuple aura son propre messie qui, selon vous, apportera ensuite son salut à toute la terre. Donc, si on suit votre raisonnement, le Mahdi des musulmans apportera son salut à toute la terre, le Maitreya fera de même, pareil pour le Kalki (10e avatar hindou) etc. Donc, chacun de ces personnages apportera le salut à l'Afrique (berceau de l'humanité), à l'Europe, à l'Asie, à l'Océanie, en Amérique...
Vous dites que la venue du sauveur a été annoncée avant la subdivision des peuples, et donc que Dieu ne devrait pas être traité de dieu clanique ou partisan; j'aimerais vous demander : pouvez-vous me dire qui a rédigé le texte de la Genèse, et à quelle époque précis ? Parce que c'est facile de dire que la Bible couvre 4000 ans d'histoire, mais ces textes ont été rédigés quand et par qui ? Voilà une question fondamentale qu'il y a lieu de se poser avant de prendre clairement position, c'est la moindre des choses. Vous devriez vous en préoccuper, histoire de savoir où vous mettez les pieds. Il n'y a rien de plus aisé.
Aussi, je tiens à préciser que dans mon intervention initial, je parlais spécialement du personnage que vous vénérez (Jésus-Christ) : étant donné que vous le considérez, lui, comme étant le sauveur de l'humanité (d'ailleurs, le christianisme ne reconnaît que lui, et lui seul, vous le savez très bien), où sont les textes émanant d'autres peuples qui ont annoncé sa venue à lui ? C'est précisément ça que j'attends de découvrir.
Concernant le passage d'Esaie 49.6 que vous avez cités, si vous le restituez dans son contexte, vous verrez qu'il n'y a pas la moindre allusion au Messie... Pareil pour le célèbre passage d'Esaie 7.14 qu'on a tenté à tort d'attribuer à Jésus dans l'Evangile de Matthieu. Assez comique.
Pour terminer, un peu d'histoire ne ferait pas de mal :-) http://atil.ovh.org/noosphere/messie.php
A bientôt !
Bonjour, ami bloggeur
RépondreSupprimerJ'ai suivi votre article avec attention, et j'ai relevé un élément intéressant. Vous dites à la fin de votre article : "[...] La venue du saveur ayant été annoncée AVANT la subdivision des peuples, en quoi Dieu devrait-il être traité de partisan en choisisant un peuple particulier pour concrétiser cette promesse ?". Sur cette base, j'ai quelques questions à vous poser, histoire de procéder par méthodologie, si vous le voulez bien.
1- Quel est le premier livre de la Bible ?
2- Qui a rédigé ce livre ?
3- A quelle époque (siècle) a vécu le rédacteur de ce livre ?
Au plaisir d'échanger avec vous très bientôt. Excellente soirée à vous !
Encore une chose au sujet de la "première prophétie messianique" comme vous la désignez. Je tiens tout de même à rappeler que le verset que vous citez est interprété comme une annonce messianique par les chrétiens, mais qu'en est-il de l'interprétation juive ? Les Rabbins y voient-ils également une annonce messianique ? Merci pour votre réponse sur la question.
RépondreSupprimerBonjour à tous,
RépondreSupprimerJe souhaite apporter ma modeste contribution afin d'enrichir le débat et la réflexion constructive. Nous savons tous que Jésus-Christ est reconnu par les chrétiens comme étant le Messie. Cependant, les juifs ne le reconnaissent pas comme étant le Messie d’Israël. A partir de là, une question (double) convient d'être soulevée : est-il correct d'affirmer que Jésus-Christ est le fondateur du christianisme ? Le messie attendu par les juifs avait-il pour mission de fonder une nouvelle religion ?
Quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ?
Bon week-end à tous et merci d'avance.
Le Messie d'Israël devait accomplir un travail de restauration de la foi juive, et pas créer une nouvelle religion. Ce personnage devait être un "réformateur", en quelque chose. C'est plutôt Paul qui devrait être vu comme le "fondateur" du christianisme. D'ailleurs, ce qui est extraordinaire, c'est que le mot même "chrétien" n'a pas été donné par Dieu, ni même par Jésus; la Bible nous montre que ce nom a été donné par les païens d'Antioche (Actes 11.26). On peut également constater que par la suite, aucun apôtre, aucun disciple de Jésus n'a revendiqué le terme "chrétien" pour se définir; ils se nommaient toujours "bien-aimés" ou "frères", ils ne se sont jamais appelés eux-mêmes "chrétiens". Même dans le livre de l'Apocalypse, le nom "chrétien" est totalement absent. C'est plutôt révélateur.
SupprimerMbote ndeko,
RépondreSupprimerVous avez abordé un sujet très important dans cet article sur la prophétie de Michée. Il y a cependant certains points qui requièrent de la lumière, et j'ai confiance que vous pourrez aider les internautes qui visiteront votre page.
Dans le texte, il est dit : "Et toi, Bethléhem Éphrata, bien que tu sois petit entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël". A mon humble avis, je pense que l'expression "petit entre les milliers de Juda" ne peut pas se rapporter à des villes car Juda ne contenait pas des milliers de villes à cette époque. De plus, il n'est pas question de "Bethléhem" mais de "Bethléhem Éphrata". Il s'agit plutôt d'une personne (Bethléhem fils d'Éphrata) qui est citée également dans 1 Chroniques 4.4 : "[...] Penuel était père de Guedor, et Ézer père de Huscha. Ce sont là les fils de Hur, premier-né d'Éphrata, père de Bethléhem."
N'oublions pas également que la suite du texte de Michée décrit une lutte contre l'Assyrie, pas contre Rome. Et par ailleurs, notons que la venue de Jésus-Christ n'a pas délivré Israël de la domination romaine, bien au contraire... Et si ce chapitre 5 de Michée se rapporte à Jésus-Christ, où sont les sept pasteurs et huit princes du peuple qui mentionnés dans le verset 4 ? Les retrouve-t-on dans les textes dits néo-testamentaires ?
Je vous remercie pour le travail d'exégèse que vous faites et au plaisir de vous lire très bientôt, Rodney. Bon week-end à vous, mon frère.
Depuis le jardin d’Eden le diable s’avait que le salut viendra par un homme et il met en place dans toutes les religions cela avec pour objectif empêcher la croyance au VRAI MESSIE. La différence est qu’avec Abraham, Dieu lui-même vient vers l’homme par révélation et que la prophétie biblique accomplie à la lettre prouvait que le reste de la Bible se réalisera aussi et l’attitude des Juifs vis-à-vis de Jésus Christ est aussi prévue dans la prophétie
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