Jean 1 : 1, La parole était "Dieu" ou "un dieu" ?


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Comment traduire Jean 1 : 1c ? Doit-on traduire "La parole était Dieu", "La parole était divine" ou "La parole était un dieu" ?

Un blog des témoins de Jéhovah défend, avec moult arguments, la position de la WatchTower qui traduit Jean 1 : 1c "La parole était un dieu". J'aimerais ici exposer les faussetés que l'on retrouve dans les  arguments avancés sur ledit blog, après avoir examiné le message véhiculé par Jean 1 : 1, surtout la dernière partie dudit verset.

1. Traduction et signification de Jean 1 : 1

En arche en ho logos kai ho logos en pros ton theon kai theos en ho logos

“1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.” (Jean 1 : 1)

a. En arche en ho logos : “Au commencement était la Parole”

La première affirmation de Jean est “Au commencement était la Parole.” De quel commencement parle-t-il ? Est-ce le commencement dont on parle dans Genèse 1 : 1 ou est-ce d’un autre commencement dont il est question ?

 

Dans son étude sur Jean 1 : 1, James White souligne que l’élément clé pour comprendre de quel commencement Jean parle est la forme du verbe “était” que l’apôtre Jean utilise dans cette phrase. Il nous informe qu’en grec, c’est le mot “en” (imparfait de eimi) qui est utilisé pour “était”. Ce mot traduit une existence continuelle. C’est un mot sans limitation de temps. Il parle de l’existence avant l’époque actuelle sans aucune référence au point d’origine. On peut repousser “le commencement” aussi loin qu’on peut l’imaginer, et, selon Jean, la Parole était déjà là. Ainsi, la Parole est éternelle, on ne peut pas fixer un point de départ à son origine. La Parole n’est pas une création qui est venue à l’existence “au commencement”, parce qu’elle a précédée ce commencement, et elle a continuellement existée avant le début de la création.

James White démontre comment Jean est très prudent dans les mots qu’il utilise à ce sujet. Dans tout le chapitre 1, Jean contraste prudemment la Parole et les autres choses. Il utilise constamment le mot “en” (était, imparfait de eimi) pour Logos (la Parole), et emploie constamment un verbe totalement différent en référence aux autres choses. Cet autre verbe est “devenir” (egeneto). Il est utilisé pour Jean Baptise au verset 6, pour le monde au verset 10, et pour les enfants de Dieu au verset 12. C’est seulement quand nous arrivons au verset 14 que Jean utilise “devenir” (egeneto) pour la Parole, et c’est quand la Parole “a été faite chair”. Ceci fait référence à un point spécifique dans le temps, l’incarnation, et démontre l’utilisation intentionnelle par Jean de ces verbes différents.

James Withe fait remarquer qu’en Jean 8 : 58, quand Jésus parle de l’existence d’Abraham, c’est le verbe “devenir” (egeneto) qui est utilisé tandis que pour sa propre existence éternelle, c’est “en” qui est utilisé. De même, dans la septante, on trouve que dans le Psaumes 90 : 2,  “egeneto” est utilisé pour la création tandis qu’“en” est utilisé pour Dieu. Dans chacun de ces deux cas, on contraste une existence éternelle (Jésus, Dieu) à une existence dont l’origine remonte à un point spécifique du temps (Abraham, la création).

b. kai ho logos en pros ton theon  : “et la Parole était avec Dieu”

L’Apôtre Jean ne s’arrête pas simplement à nous informer de l’éternité de la Parole. Il ajoute “et la Parole était avec Dieu”. Ici encore, nous informe James White, nous avons le verbe “en” (était), qui fait référence à l’éternité du sujet. La Parole était avec Dieu. Jean utilise une préposition révélatrice, le mot grec “pros” qui veut dire “être en compagnie de quelqu’un” ou être “face à face”. Cette préposition traduit la communion, l’interaction. C’est une communion éternelle, une interaction dont on ne peut situer le point d’origine. En d’autres termes, dans le passé, il n’existe pas un moment où la Parole n’existait pas  avec le Père.

Après avoir affirmé que la Parole est éternelle, Jean nous distingue la Parole de Dieu (le Père). Dieu et la Parole ne sont pas des termes interchangeables. Jean parle-t-il de deux “dieux” ? Peut-il y avoir plus d’un être complètement éternel ? Entant que Juif monothéiste, Jean ne pouvait pas croire en plus d’un Etre qui puisse valablement être appelé “Dieu”. Comment comprendre sa déclaration ?

La déclaration de Jean que “la Parole était avec Dieu” ne peut être comprise qu’avec celle qui suit, “et la Parole était Dieu.”

c. kai theos en ho logos : “et la Parole était Dieu”

En utilisant une fois de plus le “en” (était) éternel, Jean évite la confusion en nous affirmant que la Parole était avec Dieu et que la Parole était Dieu. Jésus, que nous reconnaissons être la Parole, ne constitue pas à lui seul la Divinité. En d’autres termes, l’Apôtre Jean n’enseigne pas que Jésus, le Père et l’Esprit-Saint ne sont que des  rôles joués par Dieu ou des titres qu’il porte. A place, Jean enseigne la pleine divinité de la Parole, tout en nous informant que la Parole n’est pas le Père, mais que le Père et la Parole ont coexisté éternellement. 

Jean 1 : 1c enseigne que la Parole, en ce qui concerne sa nature essentielle, est Dieu. L’utilisation de “en” nous enseigne que la Parole a continuellement était Dieu. Dans le passé, il n’existe pas un moment  pendant lequel la Parole n’était pas Dieu. La Parole n’a pas été élevée à la divinité, elle a toujours était Dieu. Jean n’appelle pas la Parole “un être divin”. Il utilise theos, le mot qu’il utilise avec constance pour le Père, le “seul vrai Dieu” (Jean 17 : 3).

Pour éviter tout malentendu, Jean ajoute au verset 3 : “Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.” Il n’existe rien qui existe qui n’aurait pas été crée par la Parole. Le Fils a tout crée. On voit évidement que, si quelqu’un est décrit comme ayant crée toutes choses, alors cette personne est le Créateur, et certainement pas une créature. La Parole est le Créateur, pas un être inférieur crée par Dieu pour faire le travail à sa place.

“12 C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l'homme; C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur armée. (…) 18 Car ainsi parle l'Éternel, Le créateur des cieux, le seul Dieu, Qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie, Qui l'a créée pour qu'elle ne fût pas déserte, Qui l'a formée pour qu'elle fût habitée: Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre.” (Esaïe 45 : 12, 18)

Ainsi, Jean 1 : 1 pourrait être paraphrasé de la manière suivante :

“De toute éternité la Parole existait déjà, et la Parole était en communion intime avec Dieu (le Père), et la Parole était complètement Dieu.”

2. Examen des arguments avancés pour soutenir la traduction “La Parole était un dieu”

L'article que nous allons examiner aurait été écrit par un certain Michaël et s'intitule καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος : la Parole était "Dieu" ou "un dieu" ? Les déclarations tirées de cet article seront mis dans une autre couleur afin de pouvoir les distinguer de nos analyses.

Pour une meilleure compréhension de ce qui va suivre, il est important d’avoir à l’esprit que le mot grec pour Dieu est écrit théos quand il est sujet tandis qu'il est écrit théon quand il est objet direct (accusatif).

Lisons maintenant ce qu’affirme Michaël pour défendre la traduction “la Parole était un dieu”.

Dans le texte grec original, Jean 1:1 se lit ainsi (selon Westcott and Hort) :

Ἐν ἀρχἦν ὁ λόγος, καὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος.

Dans ce verset, le mot grec θεὸς sans l'article défini est traduit par "Dieu" dans la majorité des traductions de la Bible (mais pas dans toutes, comme nous le verrons plus tard dans cet article).

Pourtant, ces mêmes traductions traduisent ce même mot grec sans l'article défini par "un dieu" dans d'autres versets.

Dans la version Darby, une note en bas de page -au sujet de 2 Thessaloniciens 2:4- dit : v. 4** : ou : comme un dieu.

Voir aussi Actes 28:6 (θεόν, sans article défini) dans la Darby, la Bible de Jérusalem, la Louis Segond 1910, Augustin Crampon 1923, la King James, la Bible en français courant, Annotée Neuchâtel, la TOB, la Bible Martin 1707, la Semeur, la Saci 1759, la Bible Fillion, l'Ostervald et la version Chouraqui.

Michaël ne nous dit pas que même la Traduction du Monde Nouveau ne traduit pas θεόν  (théos) par "un dieu" dans Jean 1 : 6, 8, 12 et 18, alors que dans lesdits passages, le mot "theos" est utilisé sans article défini.

"Celui-ci vint vers lui de nuit et lui dit : "Rabbi, nous savons que toi en tant qu'enseignant, tu es venu de Dieu (θεόν, theou), car personne ne peut accomplir ces signes que tu accomplis, si Dieu (ho theos) n'est pas avec lui." (Jean 3 : 2)

"lui, sachant que le Père (lui) avait donné toutes choses dans les mains et qu'il était sorti de Dieu (θεόν, theou) et s'en allait vers Dieu (ton theon)," (Jean 13 : 3)

"Jamais personne n'a vu Dieu (theon). Si nous continuons à nous aimer les uns les autres, Dieu (ho theos) demeure en nous et son amour est rendu parfait en nous." (1 Jean 4 : 12)

Theos est utilisé sans article défini à 282 endroits différents, cela ne veut pas dire qu’à chaque fois il faut mettre l’article indéfini “un” pour le précéder dans les traductions françaises. James White nous demande d’imaginer le chaos qu’on créerait si on mettait pour Dieu, l’article indéfini “un”, dans 2 Corinthiens 5 : 19, parce qu’en grec theos y est sans article défini.

“19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation.” (2 Corinthiens 5 : 19)

Pour ce qui est d’Actes 28 : 6, voici ce que nous apprenons du Dr. J. Johnson de la California State University à Long Beach :

« Il n’y a pas de justification de quelque sorte pour traduire « THÉOS EN HO LOGOS » par « la Parole était un dieu. » Il n’y a pas de parallèle syntaxique avec Actes 28 : 6, où il y a une affirmation dans un discours indirect ; Jean 1 : 1 est direct (...) je ne suis ni un chrétien ni un trinitaire.»

Michaël écrit plus loin : "Le mot grec pour Dieu est "theós", et l'article qui lui correspond est "ho". Quand on parle de Dieu en grec, le mot "theós" n'est pas seulement utilisé, mais "ho theós". Ainsi, quand l'article n'est pas utilisé avec un nom, ce nom est utilisé comme un adjectif.

Jean n'a pas dit que la Parole était "ho theós", ce qui aurait voulu dire que la Parole était la même personne que Dieu. Il a dit que la Parole était "theós"—sans article défini—, ce qui veut dire que la Parole était de la même qualité, ou essence, que Dieu."

En réalité, c'est la croyance en la Trinité et non la grammaire qui a influencé dans la plupart des traductions de la Bible en Jean 1:1, et c'est d'ailleurs ce que nous allons voir dans cet article.

Le passage de theos avec l’article défini (ton theo, dans la phrase : “avec Dieu”) à theos sans article défini (dans la phrase “était Dieu”) est un changement de nuance, pas pour refuser la déité à la Parole, mais pour indiquer que la Parole, bien qu’étant Dieu dans tout le sens du terme, n’est pas le Père. C’est ainsi que certaines traductions rendent Jean 1 : 1c de la manière suivante "and what God was the Word was" (NEB) “et ce que Dieu était, la Parole l’était.” ou "and he was the same as God" (TEV) (et il était identique à Dieu).

Et puis, il semble que Michaël a oublié 2 Corinthiens 4 : 4 où "ho theos" est traduit "le dieu" même dans la version du Monde Nouveau, alors que si on suit son argumentaire ho theos n'est utilisé que pour le vrai Dieu.

"Chez qui le dieu (ho theos) de ce système de choses a aveuglé l'intelligence des incrédules,..." (2 Corinthiens 4 : 4, Traduction du Monde Nouveau)

C'est ainsi que dans son livre "Jesus as God: The New Testament Use of Theos in Reference to Jesus", Murray J. Harris (cité par Sam Shamoun) affirme que l'utilisation de theos sans article défini et theos avec article défini (ho theos) est interchangeable dans la Septante et dans le grec séculier (mais pas capricieuse). Dans certains contextes, il est possible que ho theos fasse référence à la divinité d'une manière générale ou que theos (sans article défini) soit utilisé pour Dieu ou un dieu particulier.

Harris ajoute que dans le Nouveau Testament, Theos (comme Kurios) est virtuellement un nom propre et partage par conséquent l'imprécision en ce qui concerne l'utilisation de l'article qui semble marquer tous les noms propres. A cause de cela, il souligne qu'il est impossible de soutenir que chaque fois que theos est utilisé sans article, il diffère de ho theos dans la signification ou dans l'emphase.

Pour illustrer cela, voici quelques versets où théos est utilisé sans article défini mais fait référence au vrai Dieu.

“Il y eut un homme envoyé de Dieu (theou): son nom était Jean.” (Jean 1 : 6)

“Personne n'a jamais vu Dieu (theon); le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.” (Jean 1 : 18, voir aussi Jean 1 : 12 – 13 ; 3 : 21; 8 : 54; 16 : 30 ; 19 : 7; 1 Jean 3 : 1 – 2; 2 Jean 1 : 3, 9)

Voici maintenant quelques passages où theos apparaît avec ou sans article défini sans que cela change sa signification.

“2 qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu (theou); car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu (ho theos) n'est avec lui.” (Jean 3 : 2)

“12 Personne n'a jamais vu Dieu (theon); si nous nous aimons les uns les autres, Dieu (ho theos) demeure en nous, et son amour est parfait en nous.” (1 Jean 4 : 12)

Il existe même des passages où hos theos est appliqué à Jésus.

"22 Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: 23 Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, Et on lui donnera le nom d'Émmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous (Meth hemon ho theos)." (Matthieu 1 : 22 – 23)

Encore plus intéressant, nous avons des passages où theos est appliqué au Père et hos theos au Fils.

"17 Jésus lui dit: Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu (kai theon mou kai theon humon). (…) 28 Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! (ho kyrios mou kai ho theos mou)" (Jean 20 : 28)

Comme on le voit bien, si on suivait le raisonnement de Michaël et des autres témoins de Jéhovah, en lisant Jean 20 : 17 et 28, on serait amené à dire que le Père est un dieu et que c’est le Fils qui est Dieu.

CAS SIMILAIRE

Attardons nous encore sur l'utilisation de l'article défini. Ken Guindon a fait une petite analyse sur l'utilisation de l'article défini dans la deuxième épitre de Pierre. Il cite trois d'abord trois passages tirés de la Traduction du Monde Nouveau :

1.<« C’est ainsi, en effet, que vous sera richement octroyée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. » (1,11).
2. « En effet, si, après avoir échappé aux souillures du monde par une connaissance exacte du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, ils se trouvent de
nouveau entrainés… » (2,20).
3. « Non, mais continuez à croire dans la faveur imméritée et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. (3,20)

Ken Guindon attire notre attention pour constater qu’il n’y a pas de crochets avec des mots ajoutés pour rendre plus clair le sens et, en deuxième lieu, que Seigneur et Sauveur sont liés par la conjonction « et ». Il est clair qu’il s’agit toujours de la même personne ; que notre Seigneur est aussi notre Sauveur. Ce qui n’est pas apparent pour un lecteur français ou anglais est le fait qu’en grec, ces deux substantifs sont introduits par un seul article « le » (ho) et liés par la conjonction (kai) « et ». Il existe une règle grecque qui nous dit :

« Lorsque deux substantifs ou participes du même cas sont coordonnés par la conjonction kai (et) et que seulement le premier substantif possède l’article, le second est encore une description du premier. »

En examinant 2 Pierre 1,1 dans la Traduction du Monde Nouveau, Ken Guindon souligne que les crochets apparaissent pour entourer un mot ajouté afin de donner un sens voulu dans la traduction : « Simon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ à ceux qui ont reçu une foi, tenue pour aussi privilégiée que la notre, par la justice de notre Dieu et [du] Sauveur Jésus Christ. »

Comme le dit si bien Ken Guindon, "On a droit alors à se demander s’il y a de bonnes raisons pour insérer ce mot « du » dans le texte. Y a-t-il une différence grammaticale qui distingue ce verset des autres déjà vus en 2 Pierre ? En fait, il n’y a aucune différence selon le grec. Les quatre exemples choisis manifestent la règle découverte par Granville Sharp au 18e siècle. La seule différence est celle-ci : le Sauveur Jésus Christ est aussi appelé « Dieu ». Cependant, pour les traducteurs de la Tmn cela ne peut être vrai ; donc, ils se trouvent obligés d’y insérer le « du » pour briser l’harmonie de la phrase où deux substantifs sont régis par un seul article et unis par « kai » (et). Rappelons-nous, « le second (substantif) est encore une description du premier »."

L'autre question que pose Ken Guindon s'est au sujet de Marc 2,28. Pourquoi « Seigneur » avec « S » majuscule lorsqu’il s’agit de la même construction grecque que celle en Jean 1,1 où la bible Tmn lit « la Parole était dieu » avec « d » minuscule ?

Que penser de la traduction Copte Sahidique du 3ème siècle dans laquelle on lit “la Parole était un dieu” ?

Toujours dans l'article de Michael nous lisons ce qui suit :

Une traduction en Copte Sahidique du 3ème siècle nous révèle d'autres détails

Il existe une très ancienne traduction chrétienne de la Bible en langue COPTE Sahidique, faite au 3ème siècle, qui montre comment était compris le texte grec de l'évangile de Jean par les chrétiens de l'époque.

Cette traduction en copte sahidique se trouve actuellement à la Bibliothèque Chester Beatty.

Et voici comment la dernière phrase de Jean 1:1 est traduite : Auw neu-noute pe p-shaje.

Le "p" avant le mot "shaje" est l'article défini "la". Il est utilisé précédemment dans ce même verset pour parler du "p-noute", cet à dire, "le Dieu".
Mais, a la fin, il est question de "neu-noute", et là, il est question, non pas d'un article défini, mais de l'article indéfini "un", cet à dire, "un dieu".

Ce que Michaël omet de signaler, c'est que selon l'avis des érudits, l'article indéfini dans le dialecte de Sahidique n'est pas l'équivalent de l'article indéfini français, ou d'un nom grec sans article. Il peut donner une gamme des significations, et dans le cas de John 1: 1c, parle de la nature ou la qualité du Logos, de “ce qu’il est” et non pas de “qui il est” ou du fait qu'il appartient à une classe des dieux secondaires.

Robert Hommel souligne que selon les érudits (Layton, Choat, et P.J. Williams), dans le Copte Sahidique, l’utilisation d’un article était une exigence grammaticale en Jean 1 : 1c. P.J. Williams fait ainsi observer que copte évite des noms sans articles. En conséquence, dans affirmation comme celle-là, ils ajoutent un article défini (exemple : “le Dieu est l'amour”, 1 Jean 4:8 ; PNOUTE PE TAGAPH) ou un article indéfini comme en Jean 1:1c.

Ainsi, les traducteurs de Sahidique ont été confrontés au problème de devoir employer soit l'article défini – ce qui aurait attribué le nom propre "Dieu" au Logos (et aurait probablement favorisé une certaine forme de Modalisme) – soit l'article indéfini, pour attribuer la classe ou la nature de Dieu au Logos.

Les grammairiens grecs ont classifié les noms qui dénotent la nature ou la qualité en tant que "noms qualitatifs", et beaucoup prennent theos en Jean 1:1c pour un nom qualitatif. P.B. Harner suggère la traduction "La parole avait  la même nature que Dieu" comme peut-être la manière la plus précise de rendre la signification qualitative de theos Jean 1 : 1c. Si le noute ("D/dieu") Sahidique en Jean 1:1c se rapporte à la nature du logos, il fournit l'évidence que les traducteurs travaillant dès le 3ème siècle Av.J.C. avaient compris le theos en Jean 1:1c comme ayant une signification qualitative ; c'est-à-dire, que le Logos était avec Dieu, et partageait sa nature.

Dans une correspondance avec Robert Hommel, J.Warren Wells explique pourquoi le noute ("D/dieu") en copte Sahidique en Jean 1:1c se rapporte à la nature du logos, en prenant exemple de la traduction du grec “pneuma ho theos” (Esprit le Dieu) en Jean 4 : 24, souvent rendu par “Dieu est Esprit” ou “Dieu est un esprit”, les deux sens parlant de “ce que Dieu est”, pas “de qui il est”.

J. Warren Wells nous révèle que le Copte Sahidique rend littéralement Jean 4 : 24 de la manière suivante “un esprit est le Dieu” (P.Palau Rib 183). Si on prenait cela pour une affirmation de qui est Dieu, cela voudrait dire que c’est un esprit quelconque parmi tant d’autres qui est Dieu. Mais, comme pour le grec, ceci est une affirmation de ce que Dieu est, une déclaration sur sa nature, sa qualité et non une déclaration sur son identité ou une catégorisation de sa personne.

J. Warren Wells affirme ainsi que la traduction “la Parole était un dieu” dans le copte Sahidique (littéralement : “et un dieu était la Parole) est une description ce qu’est la Parole par rapport à Dieu, avec un accent sur sa nature, pas sur sa personne.

Sur son site consacré au Nouveau Testament dans le copte sahidique, J. Warren Wells mentionne que la traduction littérale de Jean 1 : 18b dans le copte sahidique donne “Dieu le Fils unique” (le Dieu le Fils unique), étant donné que Dieu est utilisé avec l’article défini.

Les preuves dans la Bible même

La traduction du grec “kai theos een ho logos” par “la Parole était un dieu”, pour parle de “qui est” la Parole, ne cadre pas du tout avec le contexte de la Bible entière pour les raisons suivantes :

1. Primo, l'enseignement de la Bible est qu'il n'existe qu'un seul vrai Dieu et que tous les autres sont des faux dieux (en réalité des démons)

"21 Ils ont excité ma jalousie par ce qui n'est point Dieu, Ils m'ont irrité par leurs vaines idoles; Et moi, j'exciterai leur jalousie par ce qui n'est point un peuple, Je les irriterai par une nation insensée." (Deutéronome 32 : 21)

"15 Naaman retourna vers l'homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu'il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit: Voici, je reconnais qu'il n'y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n'est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur." (2 Rois 5 : 15)

"14 Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et la lut. Puis il monta à la maison de l'Éternel, et la déploya devant l'Éternel, 15 à qui il adressa cette prière: 16 Éternel des armées, Dieu d'Israël, assis sur les chérubins! C'est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c'est toi qui as fait les cieux et la terre." (Esaïe 37 : 14 - 16)

"Ils en servaient les idoles, elles devenaient pour eux un piège! Ils avaient sacrifié leurs fils et leurs filles aux démons." (Psaumes 106 : 36 - 37, Jérusalem)

"35 Tu as été rendu témoin de ces choses, afin que tu reconnusses que l'Éternel est Dieu, qu'il n'y en a point d'autre.(...) 39 Sache donc en ce jour, et retiens dans ton coeur que l'Éternel est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et qu'il n'y en a point d'autre." (Deutéronome 4 : 35, 39)

"19 Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. 20 Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons." (1 Corinthiens 10 : 19 – 20)

"8 Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature;" (Galates 4 : 8)

Donc, mis à part Dieu, tous ceux qu'on appelle dieux (les idoles) ne le sont même pas par nature, ils ne sont que des démons.

Puisque les témoins de Jéhovah reconnaissent que les démons sont des anges rebelles (Traduction du Monde Nouveau, Edition 1995, page 1652), et que la Bible nous informe que les idoles qu'on appelle dieux sont en réalité des démons et qu'ils ne sont pas dieux (divin) de part leur nature, alors il est faux d'affirmer que les anges sont divins par nature. Ainsi, il n'y a que Dieu qui est divin par nature et à part lui, aucun autre être n'est divin par nature.

2. Secundo, Dieu affirme qu'il n'y a point de dieu à ses côtés

"39 Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, Et qu'il n'y a point de dieu près de moi (kai ouk estin theos); Je fais vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main. (kai ouk estin hos exeleitai ek ton cheiron mou)" (Deutéronome 32 : 39)

"Voyez maintenant que moi, moi je suis lui et il n'y a pas de dieux avec moi. Je fais mourir, et je fais vivre. J'ai blessé grièvement, et moi je guérirai, et il n'y a personne qui arrache de ma main" (Deutéronome 32 : 39, Traduction du Monde Nouveau)

A côté du vrai Dieu, il n'existe aucun autre être qui est divin par nature. Donc, si Jésus est un autre dieu (ce qui contredirait Deutéronome 32 : 39), il doit être une idole, un faux dieu (un démon) et donc il n'est pas divin par nature, selon Galates 4 : 8.

Par contre, s'il est un vrai dieu, il y a donc deux vraies divinités. Un Grand Dieu et un petit dieu. Il est vrai que les témoins de Jéhovah enseignent que le Grand Dieu avait crée le petit dieu, mais là encore cela contredit Esaïe 43 : 10.

"10 Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, Vous, et mon serviteur que j'ai choisi, Afin que vous le sachiez, Que vous me croyiez et compreniez que c'est moi: Avant moi il n'a point été formé de Dieu, Et après moi il n'y en aura point. 11 C'est moi, moi qui suis l'Éternel, Et hors moi il n'y a point de sauveur. " (Esaïe 43 : 10 - 11)

Affirmer que Jésus a été crée contredit aussi la première partie de Jean 1 : 1 qui stipule "Au commencement était la parole". Comme nous l’avons vu au premier point de cet article, le verbe “en” (était) nous place avant n'importe quel "commencement" que nous pourrions choisir. L'action continue dans le passé, du temps imparfait du verbe eimi, nous indique que toutes les fois que le "commencement" était, la Parole existait déjà. En d'autres termes, La Parole est éternelle - sans "commencement".

3. Tertio enfin, l'Ancien Testament nous informe que Yahweh seul a tout crée

"8 Seul, il étend les cieux, Il marche sur les hauteurs de la mer." (Job 9 : 8)

"24 Ainsi parle l'Éternel, ton rédempteur, Celui qui t'a formé dès ta naissance: Moi, l'Éternel, j'ai fait toutes choses, Seul j'ai déployé les cieux, Seul j'ai étendu la terre." (Esaïe 44 : 24)

"12 C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l'homme; C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur armée. (…) 18 Car ainsi parle l'Éternel, Le créateur des cieux, le seul Dieu, Qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie, Qui l'a créée pour qu'elle ne fût pas déserte, Qui l'a formée pour qu'elle fût habitée: Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre. (Esaïe 45 : 12, 18)

Etant donné que Jean, le juif, savait que Yahweh seul a tout crée, il est clair qu'il identifiait la Parole à Yahweh quand il affirma que "Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle." (Jean 1 : 3)

A. Yahweh seul a crée toutes choses (Job 9 : 8, Esaïe 44 : 24, Esaïe 45 : 12, 18)

B. Jésus-Christ, qui est la Parole incarnée, a crée toutes choses (Jean 1 : 1 – 3, 10, 14)

C. Alors, Jésus-Christ est Yahweh

DES TRADUCTIONS FAUSSEMENT CITEES

Pour donner du poids à son argumentation, l’auteur de l’article que nous examinons fait appel à la traduction de theos dans l’Ancien Testament. Voici ce qu’il affirme :

Dans la LXX (Septante), on trouve en Isaïe 44:10, 15, 17; 45:20 les mots grec θεὸν et θεούς sans aucun article défini. Et dans des versions de la Bibles telles que la Darby, la Bible de Jérusalem, la Louis Segond 1910, Augustin Crampon 1923, la King James, la Bible en français courant, Annotée Neuchâtel, la TOB, la Semeur, la Saci 1759, la Bible Fillion, et l'Ostervald, ces deux mots grecs sont traduits par "un dieu" (Chouraqui emploi "un El").
.
On trouve aussi d'autres preuves en Ézékiel 28:2, dans la LXX, où le mot grec Θεός (sans l'article défini) est traduit par "un dieu" dans la Bible de Jérusalem (le verset 9 aussi dans cette version), la King James et d'autres.
Toujours dans la Bible de Jérusalem et la King James, les termes grec θεόν et θεοῦ (sans article défini) sont traduit par "un dieu" en Daniel 11:38, 39.

En gros, l'auteur du texte que nous examinons affirme que, dans l'Ancien Testament, le mot grec "theós" aurait été traduit de la Septante par "un dieu" dans les versions qu'il cite.

Le problème, c'est que les versions qu'il cite n'ont pas traduit l'Ancien Testament du texte grec de la septante mais plutôt des textes hébreux, plus précisément le texte massorétique. Impossible donc d'affirmer que c'est le mot grec "theós" qui a été traduit dans ces versions. Prouvons cela par quelques exemples.

Sur Wikipedia, on lit à propos de la Bible King James (Roi Jacques) : "Le Nouveau Testament de la Bible du roi Jacques a été traduit depuis le « texte reçu » (Textus Receptus), ainsi appelé étant donné qu'il était en accord avec la majorité des textes bibliques alors existants. L'Ancien Testament, quant à lui, est traduit depuis le texte massorétique en hébreu. Les bibles anglophones modernes, telles que la New American Standard Bible ou l'English Standard Version, tirent leur autorité de textes manuscrits entièrement différents."

La Septante n'a donc pas été utilisée pour traduire l'Ancien Testament dans la Bible King James.

On lit dans l'avertissement de la Bible de Jérusalem, "Pour l'Ancien Testament, on suit le texte massorétique, c'est-à-dire le texte hébreu établi au VIII - IXe s. ap.J-C par des savants juifs, qui ont fixé la graphie et la vocabilisation. C'est le texte que reproduisent la plupart des manuscrits. Lorsque celui-ci présente des difficultés insurmontables, on s'est aidé d'autres manuscrits hébreux ou des versions anciennes, grecque, syriaque et latine principalement. En ce cas, les corrections sont toujours signalées en note." 

Les livres de l'Ancien Testament, dans la Bible de Jérusalem n'ont pas été traduits de la septante. Et en plus de cela, il n'existe aucune note qui indique que Isaïe 44:10, 15, 17; 45:20, Ézéchiel 28:2,9 ou Daniel 11:38, 39 ont été traduit de la septante à cause des difficultés insurmontables rencontrées dans les textes hébreux. Procurez vous une Bible de Jérusalem et vous allez vérifier.

Pour ce qui est de la TOB, on lit sur Wikipedia : "La Traduction œcuménique de la Bible (TOB), parue en 1975-1976, est une traduction française de la Bible effectuée en commun par des catholiques et des protestants.  La participation des orthodoxes a été effective mais peu importante du fait qu'il y avait un faible nombre d'exégètes de langue française parmi eux, que le texte de base a été le texte hébreu et non le texte grec de la Septante, et à cause de désaccords liés à certains choix de traduction et certains commentaires concernant le Nouveau Testament."

Difficile donc de citer des textes de l'Ancien Testament de cette version pour affirmer qu'ils ont été traduits de la septante.

Pour ce qui est de la traduction d'André Chouraqui son lit sur wikipedia "En 1987, paraît sa traduction intégrale de la Bible en français en 26 volumes, à partir du texte hébraïque dit massorétique (sédimentation de traditions orales et différents textes), dont des parties avaient été publiées à partir des années 1970."

Là encore, pas de signe de l'utilisation de la septante, pour soutenir la soi-disant traduction du grec "theós" par "un dieu".

Citons enfin la Bible du Semeur. Bien que je ne possède pas les premières pages de la version d'études de cette Bible, j'ai compris que la traduction de l'Ancien Testament dans cette bible est basée sur les textes massorétiques en lisant la partie intitulée "Le canon et le texte de l'Ancien Testament". A la page XVI de la Bible du Semeur, on lit ce qui suit : "Concernant le texte de la Bible du Semeur, il arrive donc que la traduction suppose une correction du texte massorétique, auquel cas les raisons en sont indiquées en note; ou bien le texte suit le texte massorétique, mais de proposition des corrections en sont signalées en note." Ceci veut dire que l'Ancien Testament dans la Bible du Semeur a été traduit à parti du texte massorétique. A certains endroits on corrige ce texte, pour des raisons indiquées en note ou on ne corrige pas le texte mais propose des corrections que l'on signale en note.

REFERENCES

Sam Shamoun, The Real Truth of John 1:1

Robert Hommel , John 1:1c in the Sahidic Coptic Translation : What the Scholars Really Said

Bible Commentary, John 1 : 1

Ken Guindon, L’artile défini (PDF)

James White, John 1:1 Meaning and Translation

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16 Commentaires:

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  1. Bonjour Rodney,
    je m'appelle Clément, et je suis très heureux de voir que quelqu'un puisse entreprendre un débat avec les TJ au niveau de la traduction, peu de gens le font, faute de connaissance. Malheureusement, c'est sur ça que les TJ comptent: le manque de connaissance. Je me suis "spécialisé" dans les TJ pour leur ouvrir les yeux sur leur polythéisme. Si tu le veux j'ai fait un petit résumé de la langue grecque.

    Si tu le veux, je peux te l'envoyer

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  2. Bonjour Clément,

    Le cadeau que tu me fais ne peut pas être refusé. tu a mon adresse email juste sous la photo dans la colonne à droite.

    A bientôt.

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  3. Bonjour,

    J'en étais arrivé à la même conclusion que pour votre première partie : on ne traduit pas plus "était un Dieu" que "Dans un commencement". Quiconque connais le grec (c'est le cas pour moi) n'a aucune difficulté à démontrer les interprétations grossières des TJs. En fait il s'agit tout simplement pour eux de faire "coller" l'Ecriture à leur doctrine.

    Ainsi par exemple, pour tous les passages des Évangiles et de saint Paul (1 Co 11, 24) où Jésus dit "ceci EST mon corps" (précisons ici que le verbe être est souvent facultatif en grec, alors que dans ces versets il est explicitement indiqué) les TJs traduirons systématiquement par "ceci REPRÉSENTE mon corps", ceci afin de ne pas identifier la réalité de ce signe directement au Christ, et ainsi de faire mieux correspondre ces versets à leur doctrine.

    Il y aurait beaucoup à dire ici, mais je compte écrire un article dessus un de ces jours.

    Salutation

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  4. Bonjour Rodney,

    J'apprécie ton étude bien documentée.

    La difficulté des TdJ vient du fait qu'ils refusent de recevoir la Révélation affirmée au sujet d'un Dieu qui se révèle à la fois unique (ehad en hébreu, comme dans : " les deux feront UNE SEULE [hehad] chair ") et en même temps, comme de multiples indices du Texte inspiré nous l'indiquent, multi personnel. Mais Il n'a pas voulu que Dieu et sa Parole qui est Dieu, et qui est avec Dieu" puisse être considéré comme trois divinités (contradiction d'une Unité dans un monde polythéiste) mais que ces trois Personnes, une seule divinité qui EST, soient considérés comme un seul Dieu.

    Voilà pourquoi Elohim, -im c'est une forme plurielle en hébreu ?

    Par exemple l'hébreu de Gen 1:1 commet cette 'faute' grammaticale "Au commencement Elohim (pluriel) créa (singulier) les cieux et une terre".
    Autrement dit Dieu se présente à la fois comme singulier, un seul, et à la fois comme pluriel, plusieurs, c'est là le mystère, et qui aurait besoin d'image pour être mieux compris.

    Or justement, peut-on dire que la Genèse explicite la création de l'homme "à l'image de Dieu (…) à sa ressemblance", et cela de la même manière, à la fois dans le singulier et dans le pluriel ? Pluriel je pense qui n'a rien à voir avec un artificiel "pluriel de majesté", comme disent ceux qui refusent à Elohim le droit d'être " Je SUIS qui Je SUIS (dans Ex 3:14) :

    Gen 1 nous informe, car il s'agit d'une Révélation :
    " Puis Dieu (Elohim) dit : Faisons l'homme à notre image , selon notre ressemblance, et qu'il domine … 27. Dieu créa l'homme à son image, il LE créa à l'image de Dieu, il créa l'homme ET la femme (mâle et femelle).
    Dieu LES (pluriel) bénit, et Dieu leur dit : soyez féconds, multipliez ...etc"

    Il y aurait eu contradiction dès le premier chapitre de la Révélation, si Dieu avait été une personnalité solitaire, unicitaire, seul au monde, ce que ne suggère pas bien sûr le texte, et puis, avait créé l'homme à son image, l'homme étant deux, pluriels, complémentaires, mâle et femelle ! Ou est alors l'image et la ressemblance ?

    La création de l'Homme (singulier), mâle et femelle (pluriel) a été faite nous dit le texte "à son image", ce qui lève le voile sur le Modèle Elohim. La femme est chair de la chair de l'homme, ("Ils ne sont plus deux mais un") mais, enceinte, ne porte t-elle pas l'enfant procréé de leur amour ? Ainsi , Dieu nous identifie, dans ce premier noyau familial de l'humanité, à sa propre Identité, à la fois singulière et plurielle, plurielle car l'Amour ne peut-être seul ou solitaire, et à sa propre éternité, ce qui nous renvoie au don de l'enfant.

    Nous sommes image, et seulement image, qu'on ne me fasse pas dire que Dieu est homme femme et enfant, mais nous sommes bien chacun preuve de trois : nous, fruit de l'amour de deux autres personnes identitairement différentes. Et enceinte, qui pourra dire au début qu'elle l'est ? L'enfant est dans le sein de sa mère, ce qui nous renvoi à Jésus, le Fils qui est dans le sein du Père. Le petit enfant qui vient au monde par l'intermédiaire de sa mère est une troisième entité, fils ou fille du père, et couronne le noyau humain dont Dieu nous dit : voilà ma ressemblance !

    Dieu, s'est impliqué et s'est lié à son image, de telle sorte qu'il nous aime comme il s'aime lui-même : "Comme le Père m'a aimé, je vous ai aimé", dit le Messie.

    Dieu nous a donné la Personne de son Fils, Parole de Dieu. En venant du ciel le Messie s'est fait notre semblable, a) car Dieu nous avait créé à sa ressemblance, b) à la croix Jésus a été frappé pour régler la question de nos péchés c) rétablir dans l'éternité notre identité "en nous rendant participant de sa nature ", la même que la Sienne.

    Béni soit l'Eternel.
    Michel

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  5. excellent travail qui pourtant pèche par son coté prise de position initiale (ce que font les TJ aussi d'ailleurs!) Déja il y a tromperie (volontaire ou pas) en mettant des majuscules aux mots dieu ou seigneur leur attribuant une valeur de majesté qui ne se trouve pas dans le texte grec initial et cela induit le lecteur d'une traduction en erreur!Car dès ce moment, le traducteur rentre dans de l'interprétation dogmatique.

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  6. Jésus n'est pas un menteur.Il a clairement explique:MON PÈRE EST PLUS GRAND QUE MOI.Jean 14:28.Paul n'est pas un menteur.Lui aussi a écrit: DIEU EST LE CHEF DE CHRIST.1 corinthien 11:3.Pour l’apôtre Paul,SEUL le père est pleinement Dieu.Il a ecrit:POUR NOUS IL N'Y A UN SEUL DIEU,LE PERE,DE QUI VIENNENT TOUTES CHOSES ET UN SEUL SEIGNEUR JESUS-CHRIST.1CORINTHIEN 8:5-6.LES TJ ONT RAISON

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  7. "8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. 9 Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité." (Colossiens 2 : 8 - 9)

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  8. Merci pour votre commentaire.Notez toutefois que les paroles de Jésus en Jean 14:28,celles de Paul en 1 corinthien 11:3 et en 1corinthien 8:5,6 ne sont pas fondées sur la tradition des hommes mais sur la parole inspirée de Dieu.Se pourrait-il que vous ayez une mauvaise compréhension de colossien 2:8,9?.

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  9. Bien aimé, nous pourrions aussi formuler votre phrase de la manière suivante : "Colossiens 2 : 8 - 9 n'est pas fondé sur la tradition des hommes mais sur la parole inspirée de Dieu. Se pourrait-il que vous ayez une mauvaise compréhension des Jean 14 : 28 et de 1 Corinthiens 8 : 5 - 6; 11 : 3 ?"

    En disant par exemple que pour l'Apôtre Paul SEUL le Père est pleinement Dieu (une phrase que lui même n'a jamais sorti mots pour mots), vous êtes entré en contradiction directe avec l'affirmation du même Apôtre que la plénitude de la divinité habite en Jésus (donc qu'il est pleinement Dieu).

    Si vous relisez bien l'article, vous constaterez que je ne dis nulle part que Jésus est le Père, encore moins qu'il est son supérieur. N'empêche que je constate que la Bible nous enseigne que Jésus est Yahweh autant que le Père est Yahweh.

    RépondreSupprimer
  10. Je dois donc faire un choix :croire les paroles de Jésus OU CROIRE LES VÔTRES. J’adhère aux paroles de mon Seigneur JÉSUS qui a dit:MON PÈRE EST PLUS GRAND QUE MOI.C'est pas la peine de continuer. Jésus a parfaitement raison et Vous avez terriblement tort.Croyez les paroles DU SEIGNEUR et la vérité vous rendra libre.(jean 8:32)SORTEZ DE BABYLONE LA GRANDE!

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    Réponses
    1. Bonjour mon cher "anonyme",
      après avoir prouvé,ici, par des éléments crédibles que "La parole était Dieu", avec un "D" majuscule, IL est DIEU,
      la difficulté est en effet Grande quand on a pas eue la révélation de DIEU pour l' accepter, qui est;
      COMMENT comprendre alors les Paroles de JESUS "Le Père est plus Grand que moi, et, JESUS a eu Faim,IL a eu soif,a été fatigué, etc.. Alors qu' IL est annoncé qu' IL est Dieu.
      Les dirigeants de sectes se servent efficacement de ces versets, "lE Père est plus Grand que Moi" etc..
      mais ,il y a les éléments directs, le spreuves irréfutables ici, que La Parole était DIEU, voir aussi OSEE ch 1/7:
      JEHOVAH dit "JE" les sauverai par JEHOVAH leur DIEU".
      Tous ces versets dont se servent les dirigeants de sectes ne sont que de la "Supposition" mais ce n'est pas "certifié", affirmatif
      Bien, c'est toi qui choisis ce que tu veux bien croire.
      Moi, les Organisations Sataniques qui me parlent de DIEU ne m'endormiront pas, même en se faisant un tel souci pour cacher la Divinité de Christ qu' ils y vont avec des mots entre- crochets comme Romains 9/5 ,Colossiens 1/16, etc.. mots qui ne sont pas dans les Textes Originaux et qui changent à 100% le sens et la force.(Pour orienter un pauvre lecteur Naïf,ignorant de la bible.Et une gymnastique pas possible pour faire croire que JEAN 1/1 met un "d" minuscule à La Parole.avec violation des règles de traduction et faux arguments évidents.
      Heureusement qu' il y a des T.J avec qui je discute qui reconnaissent, après plusieurs dialogues qu' ils se sont fait duper, hélas, et s'écarte, NON SANS MAL,, de cette Organisation qui n'est pas en règle avec DIEU.
      Sois béni cher ami,
      Amicalement.
      Sois béni.

      Supprimer
  11. Bien aimé,

    vous allez dans une formulation erronée pour éviter de voir la vérité. Je ne vous ai jamais demandé de faire un choix ou de croire en mes paroles, je ne suis pas mort pour vous.

    Nous avons cité les textes reprenant les paroles de Jésus et ceux reprenant les paroles de Paul. Comme certaines paroles de Paul ne vous ont pas convenues, vous avez préféré vous focaliser sur la seule parole de Jésus. Continuez-vous toujours à considérer tous les enseignements de Paul comme la parole inspirée de Dieu ?

    Dans votre commentaire vous voulez faire croire que moi je ne crois pas aux paroles de Jésus, c'est qui est totalement faux. Il suffit juste de lire le dernier paragraphe de mon précédent commentaire et vous comprendrez que comme vous je crois que le Père est plus grand que le Fils (je n'adhère pas à la dogme trinitaire de l'égalité totale entre le père et le fils).

    Seulement, différemment de vous (qui semblez ne croire qu'en une partie de la Bible, celle qui vous arrange), je constate aussi que le Père appelle le fils "Dieu", "Yahweh", disant que c'est lui le fils qui a crée le ciel et la terre et demandant aux anges de l'adorer (d'ailleurs, Jean verra toute la cour céleste adorer le fils).

    "8 Mais il a dit au Fils: Ton trône, ô Dieu, est éternel; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité; 9 Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie au-dessus de tes égaux. 10 Et encore: Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains;" (Hébreux 1 : 8 - 10)

    "24 Ainsi parle l'Éternel, ton rédempteur, Celui qui t'a formé dès ta naissance: Moi, l'Éternel, j'ai fait toutes choses, Seul j'ai déployé les cieux, Seul j'ai étendu la terre." (Esaïe 44 : 24)
    "12 C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l'homme; C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur armée. (…) 18 Car ainsi parle l'Éternel, Le créateur des cieux, le seul Dieu, Qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie, Qui l'a créée pour qu'elle ne fût pas déserte, Qui l'a formée pour qu'elle fût habitée: Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre. (Esaïe 45 : 12, 18)

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  12. "11 Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. 12 Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. 13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: À celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! 14 Et les quatre êtres vivants disaient: Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent. " (Apocalypse 5 : 11 - &3)

    Dans Jean 5 : 23, Jésus demande que nous honorions le Fils comme on honore le Père, le faites-vous ? Adorez-vous le Fils comme vous adorez le Père, ce qui est le cas pour toute la cour céleste et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer ?

    J'ai fait le choix de croire même aux passages bibliques auxquels vous tournez le dos, acceptant que la bible m'enseigne que le Fils est Yahweh avec le Père, même si ce dernier est plus grand que lui.

    L'une des caractéristiques de "Babylone la grande" est de faire des compromis avec les écritures, de ne prendre que les parties qui lui conviennent. C'est à moi de vous conseiller de la quitter.

    Cordialement.

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  13. Réponse à Anonyme,

    Vous dites : "Jésus n'est pas un menteur. Il a clairement explique:MON PÈRE EST PLUS GRAND QUE MOI.Jean 14:28."

    Il est écrit : "(Jésus) s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes..." (Philippiens 2/7).


    Vous dites : "Paul n'est pas un menteur.Lui aussi a écrit: DIEU EST LE CHEF DE CHRIST.1 corinthien 11:3."

    Le Fils est subordonné relationnellement à Dieu, mais ils sont égaux en nature. Il est aussi écrit (même verset) : "l'homme est le chef de la femme".


    Vous dites : "Pour l’apôtre Paul,SEUL le père est pleinement Dieu."

    Vous avez mal lu/compris.


    Vous dites : "Il a ecrit:POUR NOUS IL N'Y A UN SEUL DIEU,LE PERE,DE QUI VIENNENT TOUTES CHOSES ET UN SEUL SEIGNEUR JESUS-CHRIST.1CORINTHIEN 8:5-6.

    1) Les mots "Dieu" et "Seigneur" sont synonymes dans ce verset.
    2) Ce verset ne nie pas plus que Jésus est Dieu qu'il ne nie que le Père est Seigneur (Matthieu 11/25). Voir Jude 4, où Jésus est le seul Seigneur.


    Vous dites : "LES TJ ONT RAISON"

    Les pauvres égarés qui osent se proclamer les "Témoins de Jéhovah" sont une secte polythéiste qui fait de Jésus "un dieu" à côté de Dieu : soit un de trop !

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  14. Réponse à Rodney SANKINKA : "je crois que le Père est plus grand que le Fils (je n'adhère pas à la dogme trinitaire de l'égalité totale entre le père et le fils)."

    Le Père et le Fils sont égaux en nature. Totalement égaux. Mais Jésus devenu plus petit que le Père et plus petit que les anges :

    "mais (Jésus) s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur" (Philippiens 2/7).

    "Tu l'as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges" (Hébreux 2/7)

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  15. Pour les témoins de Jéhovah, je vous demande de lire Odden Pierre dans Les Saints Ecritures, traduction du monde nouveau, une falsification pour voir comment le diable trompe les hommes.

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Jean 1 : 1, La parole était "Dieu" ou "un dieu" ?

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