La domination que Dieu a approuvée ?

Selon les témoins de Jéhovah : « Durant le ‘‘temps fixé des nations’’, les gouvernements humains seraient autorisés à interrompre la domination que Dieu avait approuvé. » (La connaissance qui mène à la vie éternelle, pp. 96-97)

Nous pensons qu’il faudrait mettre un peu d’eau dans son vin quand on affirme que le royaume d’Israël était une domination que Dieu avait approuvé. Car bien que Dieu était un acteur très actif dans le choix et la surveillance de la conduite des rois d’Israël ainsi que de leurs sujets (Oups ! c’était plutôt les sujets de Dieu, 2 Chroniques 1 :11) , il ne faut pas perdre de vue que Dieu était contre le fait qu’Israël se choisisse un roi.

« Tous les anciens d’Israël s’assemblèrent, et virent auprès de Samuel à Rama . Ils lui dirent : Voici, tu es vieux et tes fils ne marchent point sur tes traces ; maintenant établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations. Samuel vit avec déplaisir qu’ils disaient donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Eternel. L’Eternel dit à Samuel : Ecoute la voix du peuple dans tout ce qu’ils te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. » (1 Samuel 8 :14-17)

Nous voyons grâce à cette portion des Ecritures que le premier gouvernement humain à avoir interrompu la domination de Dieu est bien celui des rois d’Israël. S’il l’on peut affirmer que le royaume de Dieu a pris fin à une certaine époque, ce n’est pas quand la dynastie davidique a été écartée du pouvoir, mais c’est quand Israël a demandé un Roi, rejetant Dieu qui faisait office de Roi pour cette nation. La souveraineté de Dieu était représentée sur terre par le peuple d’Israël avant même que celui-ci ne soit constitué en un royaume.
Ainsi, il n’est pas étonnant qu’il ait été dit des rois d’Israël, qu’ils étaient « assis sur le trône de l’Eternel » (1 Chroniques 29 :23), car il n’était pas prévu qu’un humain fasse office de roi pour cette nation mais Dieu lui-même.

Plusieurs années, avant comme après la destruction de Jérusalem et du renversement de la lignée davidique ainsi que des royaumes du Nord comme du Sud, la Bible nous révèle des faits qui montrent qu’aucun événement n’a eu pour conséquence la fin de la domination de Dieu sur les hommes. Elles nous donne l’exemple des rois autres que ceux d’Israël, qui ont été soit oint par les prophètes de Dieu, ou vu leur règne être approuvé par Dieu, qui a même appelée certains d’entre eux comme étant ses serviteurs.

Avant la destruction de Jérusalem :

« L’Eternel lui dit : va, reprends ton chemin par le désert jusqu’à Damas, et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour roi de Syrie. » (1 Rois 19 :5)

La domination d’Hazaël, roi de Syrie, n’a-t-elle pas été approuvée par Dieu ?

« Après tout cela, après que Josias eut réparé la maison de l’Eternel, Néco, roi d’Egypte, monta pour combattre à Carkemisch sur l’Euphrate. josias marcha à sa rencontre ; et Néco lui envoya des messagers pour dire : qu’y a-t-il entre moi et toi, roi de Juda ? Ce n’est pas contre toi que je viens aujourd’hui ; c’est contre une maison avec laquelle je suis en guerre. Et Dieu m’a dit de me hâter. Ne t’oppose pas à Dieu, qui est avec moi, de peur qu’il ne te détruise. Mais Josias ne se détourna point de lui, et se déguisa pour l’attaquer, sans écouter les paroles de Néco, qui venaient de la bouche de Dieu. Il s’avança pour combattre dans la vallée de Méguiddo » (2 Chroniques 35 :20-22).

Néco n’a-t-il pas vu ses actions être commandité par Dieu ?

A Babylone où les hébreux furent déportés, Daniel révélera à Nebuchadnetsar qu’une punition de Dieu allait s’abattre sur lui jusqu’à ce qu’il « saches que le très haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît » (Daniel 4 :25).

Après la destruction de Jérusalem :

« Je dis de Cyrus, il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; il dira de Jérusalem qu’elle soit rebâtie ! Et du temple ; qu’il soit fondé ! » (Esaïe 44 :28)

« Ainsi parle l’Eternel à son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main , pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées : je marcherai devant toi, j’aplanirai les chemins montueux, je romprai les portes d’airain, et je briserai les verrous de fer. Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfoncés, afin que tu saches que je suis l’Eternel qui t’appelle par ton nom, le Dieu d’Israël. » (Esaïe 45 :1-3)

Ce Cyrus était le roi des Perse. Lui-même dira ceci :

« Ainsi parle Cyrus, roi des perses : l’Eternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda » (Esdras 1 :2)

Dieu n’approuverait-il pas une domination qu’il a lui-même donné ?

Serait-il déraisonner de comprendre par là que les gouvernements humains qui se sont succédés, avant comme après le renversement de la lignée davidique, sont des dominations que Dieu avait approuvé ? N’est-il pas écrit : « Qu’il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées par Dieu » (Romains 13 :1) ?

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