Les confusions dans la révélation du deuxième sceau de William Marrion Branham

Deux articles articles de cette série nous avaient permis d’explorer les confusions que l’on trouve dans le livre “La Révélation des Sept Sceaux” de William Marrion Branham. Le premier s’était attelé aux confusions contenues dans “La brèche entre les Sept Âges et les Sept Sceaux” tandis que le deuxième s’était attardé sur les confusions dans la révélation du premier Sceau.

Les confusions déjà relevées se retrouvent parsemées tout au long du livre et nous n’allons pas les répéter. Nous nous limiterons à souligner celles qui viennent s’ajouter à celles qui existaient déjà.

1) Confusion sur la nationalité de Jésus

Cette confusion se trouve dans “La brèche entre les Sept Âges et les Sept Sceaux”. Je la mention ici parce que j’avais omis de le faire dans l’article consacré au dit chapitre.

“Maintenant, remarquez, donc, il fallait qu’Il soit un parent. Alors, vous voyez, un Ange ne pouvait pas le faire. Un homme ne pouvait pas le faire; il fallait que ce soit un homme mais il ne pouvait pas être né d’une femme, par un acte sexuel. Aussi dans la naissance virginale, le Saint-Esprit a couvert Marie de Son ombre. Par conséquent, Jésus n’était pas un juif. Jésus n’était pas un non-juif. Jésus était Dieu. Exactement. Son Sang n’est venu d’aucun acte sexuel. Il était le Sang sacré de Dieu par une création. Alors, nous ne sommes pas sauvés par du sang juif et nous ne sommes pas non plus sauvés par du sang non juif. “Nous sommes sauvés par le Sang de Dieu.” C’est conforme à la Bible. C’est ce qu’Elle dit. “Nous sommes sauvés par…” (La Révélation des Sept Sceaux, p.91, § 135)

Branham ne sait pas que la nationalité Juive n’est pas seulement déterminée par le père, mais aussi (et surtout actuellement) par la mère. Jésus était reconnu comme juif par tous ses contemporains.

“7 Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: Donne -moi à boire. 8 Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. 9 La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes -tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains.” (Jean 4 : 7 – 9)

“33 Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit: Es -tu le roi des Juifs ? 34 Jésus répondit: Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ? 35 Pilate répondit: Moi, suis -je Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t 'ont livré à moi: qu'as-tu fait ?” (Jean 18 : 33 – 35)

“9 Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. 10 Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l 'a point connue. 11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l 'ont point reçue.” (Jean 1 : 9 – 11)

“11 Ils écoutaient ces choses, et Jésus ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem, et qu'on croyait qu 'à l'instant le royaume de Dieu allait paraître. 12 Il dit donc: Un homme de haute naissance s'en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l'autorité royale, et revenir ensuite. 13 Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit: Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne. 14 Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire: Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. 15 Lorsqu'il fut de retour, après avoir été investi de l'autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l'argent, afin de connaître comment chacun l'avait fait valoir.” (Luc 19 : 11 – 15)

Affirmer que Jésus n’était pas juif, c’est remettre en cause sa royauté future sur la terre à partir du Trône de David, car selon la loi, seul un fils d’Israël peut être roi.

“30 L'ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. 31 Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. 32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. 33 Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin.” (Luc 1 : 30 – 33)

“14 Lorsque tu seras entré dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne, lorsque tu le posséderas, que tu y auras établi ta demeure, et que tu diras: Je veux mettre un roi sur moi, comme toutes les nations qui m'entourent, - 15 tu mettras sur toi un roi que choisira l'Éternel, ton Dieu, tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit pas ton frère.” (Deutéronome 17 : 14 – 15)

En affirmant que Jésus n’était pas juif, Branham contredit la totalité des Ecritures.

2) Confusion sur le péché et l’incrédulité

“Et quand, même à la fin après toutes les choses qu’Il – qu’Il avait faites, et les signes qu’Il leur avait montrés et Il les avait même appelés. Il a dit : “Qui de vous peut Me convaincre de péché, d’incrédulité? Si Je n’ai pas accompli exactement ce que l’Ecriture avait dit que Ma fonction accomplirait quand Je viendrais sur la terre alors montrez-Moi où J’ai péché. Voyez? Ensuite Je vais – Je vais vous montrer ce que vous vous êtes censés être, et on va voir si vous le croirez ou pas.” Voyez ? Il aurait tout de suite repris : “Vous étiez censés croire en Moi quand Je viendrais.” Ils ne l’ont pas fait vous voyez alors ils se sont bien gardés d’argumenter avec Lui là-dessus. Mais il a dit : “Qui de vous peut M’accuser d’incrédulité? Voyez? N’ai-Je pas fait exactement ce qui devait être” (La Révélation des Sept Sceaux, p.185, § 33)

Branham crée ici une équivalence entre le péché et l’incrédulité et inter change les deux termes dans la citation qu’il fait des paroles de Jésus. Pourtant le contexte des débats entre Jésus et les pharisiens portaient sur la manière d’observer la loi pas sur le fait que Jésus ne croyait pas en Dieu.

La déclaration de Jésus était intervenue après qu’il ait habilement réussi à échapper au piège que lui avaient tendu les pharisiens en lui amenant une femme surprise en plein adultère pour être lapidée sans pourtant amener l’homme, alors que la loi prévoit que les deux soient lapidés (Jean 8 : 1 – 11).

“31 Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; 32 vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. 33 Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment dis -tu: Vous deviendrez libres ? 34 En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. 35 Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.” (Jean 8 : 31 – 35)

“4 Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.” (1 Jean 3 : 4)

J’aurai peut être omis  cette confusion si les branhamistes n’allaient pas jusqu’à dire que l’incrédulité envers le “message du temps de la fin” proclamé par Branham couterait à quiconque sa place dans le royaume de Dieu.

3) Confusion sur les trois personnes qui visitèrent Abraham

“Par contre, il y en a Un qui est resté avec Abraham, et Abraham L’a appelé “Elohim, Seigneur”. Or, quand Abraham en a vu venir trois, il a dit : “Mon Seigneur.”

Quand Lot en a vu deux, il a dit : “Mes seigneurs.” La voilà la différence. Vous voyez l’œuvre trinitaire ? Voyez” (La Révélation des sept sceaux, p.213, §  246 - 247)

Branham soutient que Dieu avait revêtu trois formes humaines pour visiter Abraham et que Lot en utilisant le pluriel pour désigner deux de ces hommes commettait une erreur, la même commise par ceux qui voient trois personnes en Dieu.

“1 L'Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l'entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. 2 Il leva les yeux, et regarda: et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d'eux, depuis l'entrée de sa tente, et se prosterna en terre. 3 Et il dit: Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur.” (Genèse 18 : 1 – 3)

Bien qu’on nous dit que 3 personnes apparurent à Abraham, la suite du chapitre 18 et le chapitre 19 nous informent que deux des trois étaient des anges. L’autre personne était Dieu lui-même. Démontrons d’abord que deux de trois hommes étaient des anges.

Après avoir fini le repas, il est dit :

“22 Les hommes s'éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence de l'Éternel. 23 Abraham s'approcha, et dit: Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ?” (Genèse 18 : 22 – 23)

“1 Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d'eux, et se prosterna la face contre terre. (…) 15 Dès l'aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot, en disant: Lève -toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville. 16 Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l'Éternel voulait l'épargner; ils l'emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville.” ('Genèse 19 : 1, 15 – 16)

Les deux anges, aussi appelés hommes parce qu’ils avaient la forme humaine, descendirent à Sodome où ils sauvèrent Lot et sa famille avant la destruction de la ville.

Pendant qu’ils s’en allaient, Abraham était resté avec le troisième homme, Dieu manifesté en chair, pour plaider en faveur des justes vivant à Sodome.

“22 Les hommes s'éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence de l'Éternel. 23 Abraham s'approcha, et dit: Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? (…) 31 Abraham dit: Voici, j'ai osé parler au Seigneur. Peut-être s'y trouvera -t-il vingt justes. Et l'Éternel dit: Je ne la détruirai point, à cause de ces vingt. (…) 33 L'Éternel s'en alla lorsqu'il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure.” (Genèse 18 : 22 – 23, 31, 33)

Dieu qui était apparu à Abraham sous une forme humaine, s’en alla à la fin de la conversation et Abraham retourna chez lui. Donc, en disant “Seigneur”, Abraham ne s’adressait pas aux trois hommes, mais à celui qu’il avait reconnu comme étant son Seigneur parmi eux.

4) Confusion sur l’identité des cavaliers

“Considérons maintenant ce que Jean a vu à ce moment-là, ces choses qu’il a vues. “Un cheval roux; et son cavalier s’avance, il reçoit le pouvoir de tuer avec une grande épée.” Voici maintenant ma révélation là-dessus. C’est encore Satan. C’est encore le diable, sous une autre forme. Or, nous savons que – que les Sceaux font référence… comme je le disais l’autre soir. Et que les trompettes font référence à – à – à – à des guerres civiles, vous voyez, entre les gens, entre les nations. Mais, vous voyez, ici, que cet homme, il a une épée, alors ça fait référence à une guerre politique d’église. Bon, vous n’êtes peut-être pas de cet avis, mais regardez-y de près pendant un instant, pendant quelques instants.” (La Révélation des sept sceaux, p.215, §  261 - 262)

L’assertion de Branham selon laquelle les cavaliers des quatre sceaux sont en réalité le diable qui prend des formes différentes est mise à mal par le fait que le quatrième cavalier, identifié comme étant la mort, sera jeté dans l’étang de feu et de souffre après Satan, le diable.

“7 Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens. 8 Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.” (Apocalypse 6 : 7 – 8)

“10 Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. 11 Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. 13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses œuvres. 14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C 'est la seconde mort, l'étang de feu.” (Apocalypse 20 : 10 – 14)

Les quatre cavaliers des quatre premiers sceaux ne sont donc pas le diable qui change des formes.

5) Confusion sur le couronnement de Christ

“Prenons dans Apocalypse, ici, un instant. On va voir, là, si c’est seulement moi qui le dis, ou bien si c’est pas Parole qui le dit. Apocalypse 19 : 11.

Puis je vis le ciel ouvert (amen), et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il jugeait et combattait avec justice.

Ses yeux étaient… les flammes de feu; sur sa tête… plusieurs diadèmes…”

Oh, frère! Voyez-vous, Il a déjà été couronné par Ses saints, vous voyez ?” (La Révélation des sept sceaux, p.224, §  321 - 322)

Christ aurait été couronné par ses saints selon William Marrion Branham, Quand on sait qu’il croit que l’épouse se enlevée pour 3,5 années de noces dans les lieux célestes, on comprend qu’il pense que c’est à cette occasion que le Christ sera couronné.

Voyons plutôt c’est qu’affirme la Bible au sujet du couronnement du Christ.

“2 Pourquoi les rois de la terre se soulèvent -ils Et les princes se liguent -ils avec eux Contre l'Éternel et contre son oint ? - 3 Brisons leurs liens, Délivrons -nous de leurs chaînes ! - 4 Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d'eux. 5 Puis il leur parle dans sa colère, Il les épouvante dans sa fureur: 6 C'est moi qui ai oint mon roi Sur Sion, ma montagne sainte !” (Psaumes 2 : 2 – 6)

“13 Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. 14 On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit.” (Daniel 7 : 13 – 14)

Les passages précédents nous apprennent que c’est le Père, l’Ancien des jours, qui a couronné le Fils de l’Homme, l’Oint, sur Sion. Ce ne sont pas les Saints qui l’ont couronné.

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