Tous les livres du Nouveau Testament sont-ils inspirés de Dieu ?


Le rabbin Monte Judah, dont j’ai apprécie plusieurs publications, avait provoqué la consternation générale en remettant en cause l’autorité de certains livres du Nouveau testament, allant jusqu’à demander l’organisation d’un genre de concile pour examiner quels livres devaient rester dans le canon du Nouveau Testament. Il demandait particulièrement la mise de côté de l’épitre aux hébreux qui, selon lui, est plein des fautes et contredit les doctrines de l’Ancien Testament.

L’argument de Monte Judah, sur la remise en question de certains livres du Nouveau Testament se basait principalement sur la croyance populaire selon laquelle c’est l’Eglise catholique qui avait regroupé les livres qui devaient faire partie du Nouveau Testament. Ceci rappelle les affirmations du roman de Brown, “le Davinci code”, dans lequel il est stipulé que l’Eglise catholique n’avait choisie que les livres qui corroborait sa doctrine pour les inclure dans le Nouveau Testament et avait donc exclu tous ceux qui remettait en cause ses doctrines, le célibat de Jésus sur la terre par exemple.

J’ai lu plusieurs réactions aux propos de Monte Judah venant du milieu messianique. J’ai particulièrement aimé l’ebook  “Can you trust the New Testament scriptures as Yhwh’s Divine word?” (PDF, 34 pages), écrit par Ya’acov Nathan Lawrence pour démontrer que tous les livres du Nouveau Testament étaient considérés comme faisant partie de la Parole de Dieu, depuis le premier siècle et avaient été compilés par certains apôtres.

Avant d’abord la question de l’autorité et de la canonicité des livres du Nouveau Testament, Ya’acov Nathan Lawrence avait jugé important de relever la différence qui existe entre ce deux concepts.

Le terme Canon est utilisé pour désigner la liste des livres de la Bible qui sont considérés comme inspirés ou d’origine divine. Il existe un canon pour les livres de l’Ancien Testament et un canon pour les livres du Nouveau Testament.

Il ajoute que la canonicité d’un livre de la Bible dépend de son autorité. L’attribution de la canonicité à un livre veut simplement dire qu’il appartient à la liste sacrée. Mais pourquoi appartient –il à cette liste ? Puisqu'on l'a identifié comme possédant une autorité spéciale. En d’autres termes, lautorité avec laquelle les livres de la bible sont investis dans les esprits des chrétiens n’est donc pas le résultat de leur inclusion dans la liste sacrée, mais de la reconnaissance qu’ils sont revêtus d’une autorité spéciale.

Ainsi, nous pouvons être sûr que les 27 livres du Nouveau Testament n’auraient pas pu faire partie de la liste des “Ecritures inspirés” s’ils n’avaient été reconnus par les Apôtres de Jésus et les premiers croyants du premier et deuxième siècle comme étant revêtu de la même autorité que les livres de l’Ancien Testament.

Nous savons par exemple que l’Apôtre Pierre, parlant des épitres de Paul, les classait au même niveau que les écrits de l’Ancien Testament.

“15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, 16 qu' [il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction..” (2 Pierre 3 : 15 -  16)

Paul lui-même considérait déjà ses écrits comme inspirés (1 Corinthiens 2:7–13; 14 :37; 1 Thessaloniciens 2:13) et devant être lus dans toutes les églises (Colossiens 4:16; 1 Thessaloniciens 5:27; 2 Thessaloniciens 2:15 ).

“16 Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu'elle soit aussi lue dans l'Église des Laodicéens, et que vous lisiez à votre tour celle qui vous arrivera de Laodicée.” (Colossiens 4 : 16)

Dans sa première épître à Timothée, Paul parle de l’Ecriture en citant un passage du livre de Deutéronome (25 : 4) et un passage qu’on ne retrouve que dans les livres de Matthieu (10 : 10) et Luc (10 : 7), montrant par là que les évangiles écrit par Matthieu et Luc, son compagnon de voyage, étaient reconnu de même valeur que les livres de l’Ancien Testament.

“18 Car l'Écriture dit: Tu n'emmuselleras point le boeuf quand il foule le grain. Et l'ouvrier mérite son salaire.” (1 Timothée 5 : 18)

“7 Demeurez dans cette maison -là, mangeant et buvant ce qu'on vous donnera; car l'ouvrier mérite son salaire. N'allez pas de maison en maison.” (Luc 10 : 7)

La nécessité de rassembler la collection des écrits du Nouveau Testament s’expliquait déjà à l’époque par les faits que différentes fables et doctrines étranges commençaient à circuler au sujet du Christ et de son œuvre salvatrice.

“16 Car ce n'est point en suivant des fables habilement composées que nous vous avons fait connaître la puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté ;” (2 Pierre 1 : 16, Bible Annotée)

“3 Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, 4 détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.” (2 Timothée 4 : 3 – 4)

C’est ainsi que Ya’acov Nathan Lawrence soutient que Jésus avait donné aux trois disciples ayant assisté à sa transfiguration la mission de canoniser les livres du Nouveau Testament. Ces trois disciples, Pierre, Jean et Jacques sont d’ailleurs les seuls à qui Jésus avait donné des surnoms. Pierre avait reçu ce nom à côté de celui de Simon qu’il portait et Jean ainsi que son frère Jacques furent appelés les “fils du tonnerre” (en hébreu, le tonnerre fait souvent référence à la voix de Dieu, Exode 9:23; Psaumes 29 :3; Jérémie 10:13; etc.). En léguant aux croyants le canon du Nouveau Testament, Pierre aurait étendus l’utilisation de la clé qui lui a été remise pour ouvrir les clés du royaume à ce qui recevront ces écritures inspirés et les “fils du tonnerre” seraient réellement le légataire de la “voix de Dieu” aux hommes.

“1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, - 2 car la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, - 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus -Christ. 4 Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite.” (1 Jean 1 : 1 – 4)

“17 Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j 'ai mis toute mon affection. 18 Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. 19 Et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs; 20 sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, 21 car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint -Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu” (2 Pierre 1 : 17 – 20)

Citant le Dr Ernest Martin, Ya’acov N. Lawerence explique qu’en langage simple, dans le passage ci-haut, Pierre disait que les deux apôtres restants de la Transfiguration, après la mort de Jacques, avaient l'autorité divine pour rassembler un ensemble de travaux officiels qui auraient leur approbation apostolique et que ces documents devaient être considérés par les Chrétiens comme "davantage confirmée" que tous les autres en circulation. En plus de cela, ces documents devaient rester à la disposition des chrétiens afin de les consulter "chaque fois" où la communauté chrétienne en ressentira le besoin, dans le but d'apprendre la vérité sur "les grandes et précieuses promesses" du [ Messie ]. Ces écritures (documents) officielles devaient subsister jusqu’à la deuxième venue du [ Messie ] et être estimé sur une base égale avec les écrits de l’Ancien Testament (Martin, pp 288-289).

“1 Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l'une et dans l'autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence, 2 afin que vous vous souveniez des choses annoncées d'avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres,” (2 Pierre 3 : 1 – 2)

Pour que les croyants se rappellent de tous les enseignements des apôtres, Jésus aurait exigé d’eux d'avoir un genre de documents écrits d'une nature officielle qui pourrait être consulté toutes les fois qu'on voudra étudier les vérités essentielles sur le Messie. En outre, ces transcriptions -"des enseignements des apôtres"- irait de paire avec les écritures prophétiques de l'Ancien Testament (Martin, pp 288-289). Le deuxième épître de Pierre a été écrit, entre autres, dans le but exprès de prouver que l'apôtre Jean et lui-même étaient ceux ayant reçu l’ordre d'Elohim de laisser aux croyants le canon du NT(et la collection des lettres de Paul devaient en faire partie) (Martin, pp 292-293). Dans 2 Pierre 3:16, Pierre fait référence à Paul quand il mentionne "toutes ses lettres" et puis les compare avec "les autres écritures," ce qui place les lettres de Paul au niveau "d’Ecrits Inspirés" comme ceux de l'Ancien Testament.

Il souligne également que l’Apôtre Paul et Pierre auraient été tué à Rome entre 65 et 68 ap.j.c. et qu’il est probable que durant la période qui a précédé leur mort, ils s’étaient mis tous deux à accomplir l’énorme tâche de commencer la canonisation des livres du Nouveau Testament. Ceci doit être l’une des raisons pour lesquelles Paul demande que Jean-Marc, le secrétaire de Pierre viennent avec Timothée étant donné que Luc, le Copiste de Paul était déjà sur place. Paul et Pierre s’étaient donc tous deux retrouvés à Rome, entre 66 et 67 ap.jc. accompagnés de leurs scribes.

“11 Luc seul est avec moi. Prends Marc, et amène-le avec toi, car il m 'est utile pour le ministère.” (1  Timothée 4 : 11)

C’est peut être aussi à cette occasion que Pierre avait eu l’occasion de lire toutes les lettres de Paul, que ce dernier avait pris le soin de faire venir.

“15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, 16 qu' [il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction..” (2 Pierre 3 : 15 -  16)

“13 Quand tu viendras, apporte le manteau que j'ai laissé à Troas chez Carpus, et les livres, surtout les parchemins.” (2 Timothée 4 : 13)

Le Rabbin Lawrence, s’appuyant sur Vincent, auteur d’un livre sur l’étude des mots du Nouveau Testament, souligne que le mot Phelonen, traduit par “manteau” dans le passage ci-haut, désignait originellement une boîte servant à transporter ou préserver des parchemins et que la version Syriaque du Nouveau Testament, utilise dans 2 Timothée 4 : 13 l’expression “récipient des livres” au lieu de “manteau”.

Après la mort de Pierre, l’apôtre Jean serait resté le seul à continuer l’œuvre de canonisation du Nouveau Testament avec l’aide d’un groupe d’anciens qui feraient partie des 500 personnes ayant vu le Christ ressuscité (1 Corinthiens 15 : 6) et dont on retrouve les traces tout au long des écrits de Jean, notamment dans l’utilisation de “nous”.

“24 C 'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai.” (Jean 21 : 24)

“1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, - 2 car la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, - 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus -Christ. 4 Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite.” (1 Jean 1 : 1 – 4)

“12 Tous, et la vérité elle-même, rendent un bon témoignage à Démétrius; nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai.” (3 Jean 1 : 12)

On retrouve la trace de ces anciens en dehors des Ecritures puisque Papias (70 à 155 ap.J.C.) et Clément d’Alexandrie  (IIIème siècle) les ont cités dans leurs œuvres.

Martin, cité par Lawrence, note qu’il existe une très grande symétrie dans le canon des Ecritures. Il note que la Parole de Dieu est subdivisé en Sept divisions : La Torah (La loi de Moïse), les Prophètes, Les Ecrits, Les Evangiles et les Actes des Apôtres, les Epitres Généraux (aussi appelés Epitres Catholiques), les Epîtres de Paul et le livre d’Apocalypse. Au centre des 49 livres, dans l’ordre original de la Bible, on retrouve ce que Martin appelle “la Pentateuque (Torah) du Nouveau Testament”, comprenant les quatre évangiles et le livre des Actes. Avant ces cinq livres on a les 22 livres de l’Ancien Testament et après ces cinq livres ont a le reste des 22 livres du Nouveau Testament. Ainsi, si les 5 livres de la Torah de l’Ancien Testament sont fondamentales pour comprendre la parole écrite de Dieu, les 5 livres de la Torah du Nouveau Testament sont fondamentales pour comprendre la parole de Dieu faite chair : Jésus, la Parole vivante de Dieu. Comme il y a 22 livres qui précédent “la Torah du Nouveau Testament” avec une attention particulière tournée vers la parole écrite de Dieu, ainsi il y a 22 livres après cette “Torah du Nouveau Testament” avec une attention particulière sur Jésus, la Parole vivante de Dieu. A cause de ce fait, si l’on perd ne fut-ce qu’un livre de la Bible, de l’Ancien ou du Nouveau Testament, la parfaite balance (symétrie) qui y existe serait perdue. La balance pencherait alors soit pour la lettre (l’Ancien Testament) soit pour l’Esprit (le Nouveau Testament) de la Parole de Dieu, autrement dit, vers le légalisme ou vers la licence. La parfaite balance est au milieu, dans l’identité, la mission, l’œuvre et le personnage de Jésus-Christ.

A ceux qui peuvent lire l’anglais, je recommande vivement la lecture de l’œuvre de Ya’acov Nathan Lawrence “Can you trust the New Testament scriptures as Yhwh’s Divine word?” (PDF, 34 pages) où il donne plus des détails sur ce qui vient d’être résumé ici en quelques mots.

Avant de vous quitter, j’aimerais citer un principe d’herméneutique que Boaz Michaël a eu la justesse de rappeler dans sa réaction à Monte Judah, “Answering the question regarding the epistle of Hebrews, a reponse to Monte Judah question of canonicity” (PDF, 13 pages) :

“Si vous ne comprenez pas un passage des Ecritures (et croyez qu’elle contredit le reste de la Bible), il existe un problème avec votre compréhension, l’erreur ne se trouve pas dans la Bible”.

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3 Commentaires:

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  1. Il y a beaucoup de suppositions et de choses non prouvées dans la théorie de Ya’acov Nathan Lawrence. C'est un peu la méthode rabbinique de vouloir absolument donner des explications et des « preuves » intellectuelles ou légendaires, lorsqu'elles semblent manquer dans les Textes Inspirés.

    Cette histoire de « canon » est un piège à leaders. Ils finissent tous par vouloir se poser en médiateurs de la pensée divine et vouloir nous établir la liste officielle des livres autorisés à la lecture (à Rome on appelait ça : « l'index »), alors que rien dans l’Écriture ne laisse penser qu'une liste autorisée (par qui? Au nom de quoi ?) serait nécessaire.

    Y a-t-il des « témoins autorisés » dans un procès ? Tous les témoins présentés n'ont-ils pas le droit de déclarer publiquement ce qu'ils savent et ce qu'ils ont vus ? Ce n'est qu'après les avoir tous entendu que les juges, les jurés et le public peuvent se faire une idée de la fiabilité de leurs témoignages. Les prophéties dans la Nouvelle Alliance sont d'ailleurs traitées et discernées de la même manière (1 Cor. 14 : 29.).

    Or depuis les premiers siècles, les rabbins juifs (avec le canon de l'AT) et le système romain (avec le canon du NT) nous empêchent d'exercer notre discernement, car ils se sont arrogés le droit de décréter pour les générations futures ce qui serait inspiré et ce qui ne le serait pas. Nous sommes donc devant un procès truqué où tous ceux qui auraient dû être présentés comme témoins n'ont pas eu droit à la parole.

    C'est Marcion, un hérétique du 2° siècle, qui a eu le premier l'idée de faire une liste limitative des livres qu'il considérait comme inspirés. Il a supprimé tout l'Ancien Testament, et n'a gardé que les épîtres de Paul et l'évangile de Luc (tout en lui enlevant les phrases qui ne lui plaisaient pas). Le système romain qui se mettait en place l'a classé comme hérétique, mais a cependant repris son idée et n'a fait que lui emboiter le pas, après les rabbins de Jamnya.

    Il suffit de regarder vers les chrétiens d'Orient pour comprendre que cette histoire de « canon » n'a pas été réglé de la même manière chez eux, puisque leurs « listes autorisées » le sont au niveau local et régional. (Dilution d'une autorité qui se place néanmoins toujours au dessus du « vulgum pecus »). En les faisant participer à la nouvelle TOB, nous nous retrouvons ainsi avec 5 livres supplémentaires d'inspiration variables. Et si nous regardons vers la Bible éthiopienne, nous y découvrons en plus le livre d'Hénoc, que les juifs ont refusé à Jamnya, mais que les chrétiens lisaient en assemblées jusqu'au 4° siècle et le concile de Laodicée, qui en a interdit la lecture publique et ordonné la destruction... heureusement que la découverte des rouleaux de Qumran a remis un peu les pendules à l'heure en montrant l'ancienneté de ces témoins, privés de parole, mais dont les témoignages concordent pourtant avec le reste de l’Écriture.

    Si nous voulons sortir de l'infantilisme imposé par les systèmes religieux, il y a toute une réflexion à avoir concernant les abus de pouvoir qui ont débouchés sur cette histoire de « canon » autorisé :

    http://blog-porte-parole.blogspot.com/2009/11/petite-histoire-du-canon-et-des.html

    Jean-Luc B

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    1. Cher Jean-Luc

      Il semble que c'est à ce même Marcion que l'on doit les concepts d'Ancien Testament et Nouveau Testament. Un lien peut être trouvé ici >> http://spot.pagesperso-orange.fr/

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  2. La question que nous devons nous posé est de savoir pour quoi Monte Judah est contre l'Epitre aux hébreux. Monte est messianique donc il a accepté le Seigneur Jésus comme Messie, quelles conflits il y a entre Monte et l'Épitre aux hébreux, la ré ponse est dans les prédications et les écrits de Monte, Monte a accepté le Messie mais pas LE MESSIE SOUVERAIN SACRIFICÀTEUR GLORIFIE AU CIEL

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