Le besoin d’écrire un article sur la valeur de l’Ancien Testament s’était fait ressentir depuis le jour où, sur un forum chrétien où nous débâtions d’un sujet donné, nombreux étaient ceux qui affirmaient que l’Ancien Testament n’était bon que pour Israël, règles de conduites et enseignements dépassés car étant l’ombre qui annoncé ce qui s’est accomplis dans le nouveau testament, etc. Il donc utile de rappeler ici ou d’informer à ceux qui ne le savent pas, l’importance que doit revêtir l’Ancien Testament pour le Chrétien.
1. La Bible est un tout homogène
Primo, je trouve qu’on arrive aux mauvais conclusion que j’ai énoncé ci-haut par le fait qu’on fait une séparation intellectuelle et spirituelle entre l’Ancien et le nouveau testament. C’est ainsi qu’on arrive à imaginer le Dieu de l’Ancien Testament comme un Dieu trop sévère qui aurait calmé les ardeurs de ses colères avec la venue du temps de la grâce par Jésus Christ. Pourtant Dieu n’a pas changé comme se plaisent à le répéter les Ecritures de la Genèse à l’Apocalypse et sa parole est demeurée la même qui ne passera pas depuis le début de la création jusqu’à ce que les cieux et la terre passeront.
Reconnaissant l’homogénéité de la parole, de la Genèse à l’Apocalypse, l’Apôtre Paul écrira :
« Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17 afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3 : 16)
Ce n’est pas seulement le contenu du nouveau testament qui peut enseigner, convaincre, corriger et instruire le chrétien dans la justice et le permettre de devenir un homme de Dieu accompli, c’est toute Ecriture inspirée de Dieu. Croyez-vous que le livre de Lévitique, de Nombres, de Job, de Sophonie, d’Habaquq sont inspirés de Dieu ? Alors, ils sont tous très utiles pour votre croissance chrétienne.
Si vous voulez commencer à mieux comprendre la Bible, je trouve qu’il est nécessaire de cesser de faire dans sa tête une séparation entre le Nouveau Testament et l’Ancien Testament. Considérez le Nouveau Testament comme la suite logique, et indispensable des premiers écrits. Le Nouveau Testament ne contredit pas l’Ancien, il en complète la compréhension.
2. L’Ancien Testament n’est pas l’ombre
Il n’est nulle part écrit que l’Ancien Testament est l’ombre. C’est plutôt la loi qui possède une ombre des choses à venir (pas des choses déjà venue, Hébreux 10 : 1) et qui célèbre un culte ombre des choses célestes (Hébreux 8 : 5) – cliquez sur le lien pour plus d’information sur la question.
S’il faut s’en tenir à la vraie subdivision de ce que nous appelons l’Ancien Testament, il y seulement 5 livres sur 39 (24 selon la répartition juive) qui sont contenus dans la Torah (la loi de Moïse), ce sont les 5 premiers livres de la Bible. Le reste est constitué des écrits historiques, poétiques et prophétiques.
Je suis conscient du fait que certains parlent de l’Ancien Testament comme l’ombre à cause du fait que nombre de ses prophéties ont été accomplies dans le nouveau testament et plus particulièrement par le ministère de Jésus Christ. Mais, ce sont en majorité des prophéties messianiques. Que dire des prophéties annoncées dans l’Ancien Testament et accomplies dans l’Ancien Testament ? Que dire des prophéties du Nouveau Testament qui n’ont pas encore vue leur accomplissement ? Devrons nous aussi appeler le Nouveau Testament « l’ombre » quand ces prophéties viendront à s’accomplir ?
3. L’Ancien Testament contient toute la révélation
Qu’il n’y ait pas de confusion, je crois fermement que le Nouveau Testament (tel qu’on l’appelle), est indispensable pour une meilleur compréhension de ce qui est écrit dans l’Ancien Testament, mais juste dans le fait qu’elle permet d’expliquer ce qui était flou dans les premiers écrits et qu’elle nous relate l’accomplissement des prophéties messianiques en Jésus Christ.
Tous les enseignements du Nouveau Testament, sans aucune exception sont contenus dans l’Ancien Testament. Il est vrai qu’il y a des mystères qui ont été révélés dans le Nouveau Testament, mais cela ne veut pas dire que ceux-ci n’étaient pas écrit dans l’Ancien Testament, ils étaient juste incompris et incompréhensibles à l’époque où ils étaient écrits.
« 10 Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, 11 voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. 12 Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l'Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards. » (1 Pierre 1 : 10 – 12)
Rappelez-vous que les apôtres n’avaient pas le Nouveau Testament, pourtant, ils enseignaient et prêchaient le Christ grâce à l’Ancien Testament et la véracité de leurs dires y était vérifiée.
« Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu'ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. 11 Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. 12 Plusieurs d'entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et beaucoup d'hommes. » (Actes 17 : 10 – 12)
Que dire d’Apollos qui venait d’Egypte, ne connaissait pas personnellement le Christ, mais prêchait avec exactitude ce qui concerne Jésus, grâce à l’Ancien Testament qu’il avait profondément étudié ?
«24 Un Juif nommé Apollos, originaire d'Alexandrie, homme éloquent et versé dans les Écritures, vint à Éphèse. 25 Il était instruit dans la voie du Seigneur, et, fervent d'esprit, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu'il ne connût que le baptême de Jean. 26 Il se mit à parler librement dans la synagogue. Aquilas et Priscille, l'ayant entendu, le prirent avec eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu. » (Actes 18 : 24 – 26)
Que dire, pour conclure, si ce n’est qu’il ne faut pas négliger l’Ancien Testament et le prendre avec la même considération que le Nouveau, ayant toujours à l’esprit qu’il contient les Ecrits inspirés de Dieu utile pour convaincre quiconque sur la personne, l’œuvre et l’amour du Christ, pour corriger les erreurs doctrinales glissées ici et là, enseigner les vérités divines et éternelles et instruire dans la justice les chrétiens afin qu’ils soient des femmes et des hommes de Dieu accompli.
Les chrétiens lisent l'Ancien Testament pour comprendre l'événement Jésus-Christ et trouver les mots pour le dire (Jean 2.13-17, 19.23-24 ; Luc 24.25-27 ; Actes 2.16-17, 15.14-18 ; Romains 16.25-26 ; 1 Corinthiens 11.25, 15.3-4 ; 2 Corinthiens 3.14-16). Si on peut dire que l'Ancien Testament révèle la Justice du Père, et le Nouveau Testament la Miséricorde du Fils, c'est l'Esprit-Saint qui fait l'unité des deux Testaments en donnant de voir comment « Dans l'Ancien Testament se prépare le Nouveau, et dans le Nouveau, se dévoile l'Ancien. » (CEC 129).
RépondreSupprimerPaix à vous
Kenza