La loi : Ombre des choses à venir

« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats: 17 c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ ». (Colossiens 2 : 16 – 17)

« En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection. » (Hébreux 10 : 2)

Souvent quand on entend quelqu’un affirmer que « la loi possède l’ombre des choses à venir», cette personne a tendance à sous entendre que ces choses sont déjà venues, citant Colossiens 2 : 17 pour montrer que tout l’accomplissement s’est déjà réalisé en Christ.

Mais, lisons bien les textes, ce sont des biens à venir dont on parle et les apôtres ont écrit ces choses après le départ du Christ. Les choses dont l’ombre se trouve dans la loi s’accompliront dans le Royaume de Dieu.

Prenons l’exemple de la pâque. Elle fut instituée par la loi de Moïse (Exode 12 : 1 – 28). Le Nouveau testament nous informe que Christ l’a accomplie en devenant notre agneau Pascal.

« Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. » (1 Corinthiens 5 : 7)

Mais, Jésus lui-même nous promet un accomplissement de la pâque dans le royaume de Dieu.

« L'heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. 15 Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir; 16 car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. » (Luc 22 : 14 – 16)

Jésus indique ici que la pâque que l’on célèbre selon la loi, s’accomplira dans le royaume de Dieu. C’est une chose à venir.

Autant il en est de la pâque, autant il en sera de toutes les institutions de la loi. En attendant, pas un seul iota de ces institutions de la loi ne disparaîtra.

C’est pourquoi l’apôtre recommande que l’on continue à célébrer ces fêtes, la pâque notamment, en ne laissant personne nous juger sur nos pratiques.

« Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. » (1 Corinthiens 5 : 8)

« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats: 17 c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ ». (Colossiens 2 : 16 – 17)

Nous pouvons aussi prendre l’exemple du sabbat. C’est dans la loi de Moïse que nous retrouvons clairement institué ce repos (Exode 20 : 8 – 11) qui remonte pourtant à la création (Genèse 2 : 2 – 3).

L’affirmation de Jésus selon lequel il est le maître du sabbat (Matthieu 12 : 8) a souvent été compris comme une revendication de sa part de son droit de le violer et de l’abroger. D’autres encore, ceux qui affirment que la loi n’a plus cours puisque le corps se trouve en christ, affirment que le sabbat a déjà été accompli en lui et que nous n’avons plus rien à attendre.

Bien que le véritable repos se trouve en Christ (Matthieu 11 : 28), l’épître aux Hébreux nous promet un accomplissement du Sabbat réservé pour le peuple de Dieu, un jour encore à venir.

« Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes ses oeuvres le septième jour. 5 Et ici encore: Ils n'entreront pas dans mon repos! 6 Or, puisqu'il est encore réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance, 7 Dieu fixe de nouveau un jour, aujourd'hui, en disant dans David si longtemps après, comme il est dit plus haut: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos coeurs. 8 Car, si Josué leur eût donné le repos, il ne parlerait pas après cela d'un autre jour. 9 Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. 10 Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. 11 Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance. » (Hébreux 4 : 4 – 11)

En effet, en amenant les fils d’Israël hors d’Egypte, Dieu voulait les conduire dans la terre promise afin qu’ils puissent l’adorer dans un temple qui n’était pas fait des mains d’hommes, et ainsi connaître le repos en étant débarrasser de tous leurs ennemis. Dieu aurait alors régner sur ce peuple pour toujours. Ceci est exprimé dans le cantique de Moïse, entonné après la traversée de la mer rouge :

« Tu les amèneras et tu les établiras sur la montagne de ton héritage, Au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Yahvé! Au sanctuaire, Seigneur! que tes mains ont fondé. 18 Yahvé régnera éternellement et à toujours. » (Exode 15 : 17 – 18)

Mais, à cause de leur désobéissance, Dieu refusa de leur faire connaître son repos (Hébreux 4 : 5 – 6). Ainsi, au lieu d’amener le temple que ses mains ont fondé, il demanda à Moïse d’en faire une copie, une représentation.

« Yahvé parla à Moïse, et dit: 2 Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon cœur. (…) 8 Ils me feront un sanctuaire, et j'habiterai au milieu d'eux. 9 Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d'après le modèle que je vais te montrer. » (Exode 25 : 1 – 2 , 8 – 9)

C’est ainsi qu’il est affirmé que dans la loi on célèbre un culte, image et ombre des choses célestes.

« S'il était sur la terre, il ne serait pas même prêtre, puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi 5 (lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le tabernacle: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne). » (Hébreux 8 : 4 – 5)

Quand on affirme que la loi est l’ombre des choses à venir, on fait référence aux choses célestes qui doivent venir sur la terre. En effet, comme Dieu fixe un nouveau jour où il fera entrer son peuple dans le repos (Hébreux 4 : 7 – 9), nous savons qu’ils les loueront dans un sanctuaire (tabernacle) que ses mains ont fondé (Exode 15 : 17) et qu’ils connaîtront le repos divin car le Seigneur essuiera toute larme de leurs yeux.

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. 2 Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. 3 Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. 5 Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables. » (Apocalypse 21 : 1 – 5)

En bref, nous devons savoir que quand la Bible dit que la loi est l’ombre de choses à venir, elle fait référence aux choses célestes qui viendront s’établir sur la terre à l’époque où Dieu lui-même régnera sur les hommes.

« 3 Il n'y aura plus d'anathème. Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront 4 (22:3) et verront sa face, (22:4) et son nom sera sur leurs fronts. 5 Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. » (Apocalypse 22 : 3 – 5)

Comme nous venons de le voir, la loi n’est pas l’ombre des choses déjà venue mais des choses célestes à venir. Ceci explique pourquoi avant et pendant le millenium, il y aura encore un temple où les sacrificateurs célébreront le culte selon la loi, image et ombre des choses célestes à venir quand il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre.

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